En juin dernier, le groupe a annoncé vouloir expérimenter sa carte bancaire biométrique auprès de 200 clients pendant 6 mois avant une mise sur le marché prévue en 2020. Zoom sur cette technologie développée en partenariat avec l’allemand G+D.
Une carte bancaire nouvelle génération
La Société Générale a été le premier établissement bancaire français à tester la carte biométrique, équipée de la technologie d’Idemia, en octobre 2018. Toutefois, la phase pilote a pris du retard et l’expérimentation est restée limitée à quelques dizaines de collaborateurs. Pour le moment, la banque rouge et noire n’a toujours pas précisé de date de commercialisation. La carte bancaire expérimentée par le Crédit Agricole ne repose pas sur la même technologie.
Le groupe propose un projet conçu en partenariat avec le néerlandais NXP Semiconductors qui fournit le module électronique et les logiciels intégrés, la société allemande G+D Mobile Security qui conçoit et personnalise les cartes de paiement biométriques, et l’américain MasterCard qui a pour rôle d’apporter les spécifications biométriques et de délivrer les agréments.
Cette carte nouvelle génération intégrant un capteur d’empreinte digitale permet à l’utilisateur d’effectuer tout paiement sans contact sans limite de montant en apposant son doigt sur le capteur de la carte. Pour rappel, les cartes bancaires traditionnelles autorisent leurs détenteurs à utiliser l’option sans contact uniquement pour les paiements dont le montant est inférieur à 30 euros. Les utilisateurs pourront toujours utiliser leur carte comme habituellement avec le Code PIN, notamment pour les retraits d’argent.
Un système de paiement testé auprès de 200 personnes
Le Crédit Agricole voit à travers cette solution un élément de différenciation et de revalorisation sur la question de la sécurité des paiements alors que la carte bancaire traditionnelle se banalise. Pour les établissements bancaires, cette technologie permet de sécuriser davantage les transactions et de réduire la fraude. C’est également un moyen séduire de nouveaux clients. La banque insiste sur le fait que les empreintes des utilisateurs ne seront enregistrées que dans le microcontrôleur situé dans la puce de la carte bancaire.
La carte bancaire biométrique de la banque « verte » sera testée pendant 6 mois auprès de 200 clients volontaires de la Caisse régionale de la Touraine et du Poitou, l’entité enregistrant près de 400 000 comptes chèques.
Une commercialisation prévue au 1er semestre 2020
Trois types de lecteur d’empreinte vont être testés : un lecteur externe se connectant en USB à un ordinateur en agence, un lecteur plastique et une version en carton. La possibilité d’enregistrer son empreinte depuis un smartphone a été écartée par le Crédit Agricole qui estime que les antennes de certains mobiles n’émettent pas suffisamment pour garantir le succès de l’opération.
Après avoir testé la maturité de cette technologie auprès de ses clients, la banque envisage de la commercialiser en France au premier semestre 2020. Le Crédit Agricole avait annoncé son intention de proposer à ses clients des services plus innovants. C’est désormais chose faite !