Sogécap : un rendement réel négatif
Sogécap a publié les rendements de ses fonds en euros. En 2019, les contrats d’assurance-vie Erable Essentiel et Sequoia ont servi un taux de 0,90 % brut, soit un rendement largement inférieur à l’inflation après déduction des prélèvements sociaux (0,75 %). Les détenteurs d’un contrat Ebène sont un peu mieux lotis, avec un rendement de 1,30 % brut.
Dans un communiqué, la compagnie d’assurance du groupe précise que « dans un environnement financier marqué par des taux bas, voire négatifs », le rendement des fonds euro proposés par la Société Générale s’établira à 1,35 % pour l’année 2019, contre 1,75 % en 2018, marquant un repli de 40 points de base.
Une baisse plus modérée chez les associations d’épargnants et mutuelles
Cette tendance à la baisse des rendements servis par les fonds en euros est observée chez d’autres acteurs. Swiss Life a par exemple annoncé une rémunération de 1 % en 2019 contre 1,50 % un an plus tôt. L’assureur est suivi de Generali, avec une rémunération comprise entre 1 et 1,50 % pour son contrat Actif Général Generali Vie (AGGV), en fonction de la part investie en unités de compte. Le fonds Eurossima de Generali accuse également une forte baisse, à 1,15 % (1,65 % en 2018). Aviva a de son côté annoncé un taux minimum net de frais de 1 % pour ses fonds en euros.
Alors que plusieurs assureurs ont agité les esprits en dévoilant des baisses drastiques de rendement, la plupart des associations d’épargnants et des mutuelles ont opté pour le maintien d’un taux de rendement compris entre 1,50 et 2 %. Le fonds en euros du contrat proposé par l’Afer a ainsi rapporté 1,85 % en 2019 (2,25 % en 2018). Les entités du groupe mutualiste Covéa ont servi des taux honorables de : 1,90 % à la GMF, 1,75 % à la MAAF, 1,47 à 1,97 % chez MMA. Seuls trois acteurs sont parvenus à maintenir un taux supérieur à 2 % : la mutuelle Carac avec son contrat Carac Profileo (2,20 %), l’association d’épargnants Gaipare (2,15 %), Monceau Assurances avec son contrat Dynavie (2,20 %).
Selon certains spécialistes, les assureurs, en communiquant sur de fortes baisses, cherchent à dissuader leurs clients d’investir sur les fonds en euros au profit des contrats en unités de compte moins coûteux en fonds propres.