Ebury, une Fintech spécialisée dans les services de paiements internationaux pour les PME
Créée en 2009 par deux Espagnols et basée à Londres, Ebury propose des services de paiements internationaux et de change de devises à destination des PME. La Fintech britannique est présente dans 19 pays et emploie 900 salariés. Ses clients sont des ONG, des banques et des fonds d’investissement. L’entreprise a traité 16,7 milliards de livres de paiements émis par ses 43 000 clients en 2018. Elle a affiché une croissance moyenne annuelle de 40 % ces trois dernières années.
Ebury avait déjà levé 120 millions d’euros depuis sa création. Grâce à l’argent apporté par Santander, la société compte accélérer son développement à l’international, notamment en Amérique Latine, en Amérique du Nord et en Asie. Elle devrait également proposer davantage de services en partenariat avec les banques.
Santander, l’un des 10 premiers acquéreurs mondiaux en volume
Le groupe bancaire Santander compte 4 millions de clients PME dans le monde et se présente comme l’un des 10 premiers acquéreurs mondiaux en volume. En novembre dernier, la banque espagnole a annoncé le rachat pour près de 400 millions d’euros de la jeune pousse britannique Ebury. Cette prise de participation s’inscrit dans le cadre de sa stratégie numérique consistant à favoriser les alliances avec les startups pour accélérer la croissance.
En avril 2019, Santander s’est engagée à investir 20 milliards d’euros sur 4 ans dans le digital et la technologie. Quelques mois plus tard, le groupe ainsi qu’une quinzaine d’autres banques (dont Crédit Agricole, Royal Bank of Canada et Eurobank) ont lancé un réseau mondial visant à faciliter les échanges internationaux avec une plateforme numérique opérant sur le cloud. La plateforme permet d’avoir un aperçu de la réglementation applicable dans les différents pays et fournit des informations aux membres sur les marchés dans plus de 90 pays.
L’acquisition annoncée par Santander a porté la valorisation de Ebury à plus de 800 millions d’euros. De son côté, le géant bancaire compte sur cette opération pour aider les PME à accéder aux marchés internationaux et leur proposer des services plus rapides et plus efficaces qui étaient initialement réservés aux grandes entreprises. Sur les 350 millions de livres investis, 70 millions seront consacrés au soutien de la Fintech Ebury. La banque assure toutefois que cette dernière restera « complètement autonome ».