Malgré un contexte non favorable et des taux bas, le Crédit Mutuel a dégagé en 2019 un bénéfice net de 3,86 milliards d’euros, un chiffre historiquement élevé, en hausse de près de 8 % sur un an. Autre signe de bonne santé : le groupe embauche, alors que plusieurs groupes bancaires licencient.
Un excellent bilan 2019
Le Crédit Mutuel a annoncé dans un communiqué avoir engrangé un bénéfice net de 3,86 milliards d’euros en 2019, contre 3,58 milliards en 2018. Un chiffre encore jamais atteint, en hausse de près de 8 % en un an.
Le produit net bancaire a augmenté de 3 % sur un an et dépasse les 18 milliards d’euros. Le groupe a enregistré une amélioration de la marge d’intérêt grâce à une augmentation du volume des prêts accordés. Les mesures prises en faveur des clients en situation de fragilité, décidées lors de la crise des Gilets jaunes, ont quant à elles eu pour effet de faire reculer les commissions.
Crédit Mutuel Arkéa, qui réunit les fédérations Bretagne et Sud-Ouest, a enregistré une plus-value de cession de 200 millions d’euros. Cette plus-value a permis d’augmenter le bénéfice net. Le bénéfice d’exploitation, lui, a progressé de 1,1 %. Il n’intègre pas cette plus-value et permet donc d’avoir une idée plus représentative de l’activité en elle-même.
Enfin, le portefeuille de clients du groupe s’élève à 34,2 millions, soit une hausse de 1,6 million en un an.
Un groupe qui embauche et poursuit sa diversification
Alors que d’autres groupes bancaires licencient et malgré un contexte peu favorable avec des taux très bas, le Crédit Mutuel continue à embaucher.
Le groupe poursuit également la diversification de ses activités. Dans le secteur de l’immobilier, il se place n° 1 des agences de logements neufs, n° 1 des acteurs de la protection du domicile et premier opérateur mobile virtuel avec deux millions de clients.
Seule ombre au tableau : un climat tendu entre la Confédération nationale du Crédit Mutuel et le groupe Arkéa, qui regroupe le Crédit Mutuel de Bretagne et le Crédit Mutuel du Sud-Ouest.
Le groupe revendique la force d’un modèle basé sur une très grande autonomie entre les différentes fédérations et Arkea aimerait pousser cette autonomie jusqu’à l’indépendance, plus précisément en adoptant un régime de directoire avec un conseil de surveillance. Une demande à laquelle la Confédération nationale du Crédit Mutuel refuse d’accéder.
En avril 2018, ce ne sont pas moins de 300 caisses locales du Crédit Mutuel Arkéa qui avaient voté à 94 % en faveur de l’indépendance. Si aujourd’hui, le Crédit Mutuel Arkéa certifie qu’il n’y a plus de contentieux juridique et qu’il travaille à une normalisation des relations avec la Confédération nationale, sa demande reste toutefois toujours d’actualité.