Des dépenses dans des offres de cloud public
Au départ réticentes à l’idée d’externaliser leurs services informatiques, les sociétés de gestion se mettent progressivement au cloud. Les acteurs du cloud computing semblent avoir répondu à leurs inquiétudes en améliorant la sécurité des données, le cryptage et les techniques d’isolation utilisées au sein des centres de données. Il faut dire que les arguments qui militent en faveur de l’utilisation de cette technologie ne manquent pas : déploiement et retour sur investissement plus rapides, coût d’appropriation plus faible… Le cloud s’inscrit pleinement dans la volonté des gestionnaires d’actifs de réaliser des économies d’échelle et de se recentrer sur le cœur de métier.
Accélérer la transformation numérique grâce aux API
La digitalisation affecte toute la chaîne de valeur des entreprises financières. Pour accélérer leur transformation, les sociétés de gestion peuvent désormais intégrer les plateformes numériques par le biais d’API (Application Programming Interface). Les API apportent de l’agilité, de la sécurité et des services à valeur ajoutée aux clients. De manière générale, elles favorisent l’innovation dans le secteur financier.
La prise en compte de l’impact sociétal et environnemental dans les choix d’investissements
Dans l’univers de la gestion d’actifs, l’investissement à impact comptait 108 milliards d’euros d’encours à fin 2017 en Europe, selon une étude d’Eurosif. Depuis 2011, le secteur connaît une croissance importante, de 50 % par an en moyenne. En 2020, l’investissement responsable devrait continuer de gagner en popularité en Europe, les sociétés de gestion communiquant de plus en plus sur la transformation de leur offre de fonds pour tenir compte des critères ESG (environnement, social, gouvernance) et répondre aux attentes des investisseurs.
Une externalisation croissante des fonctions de front-office
Face à la montée en puissance de la réglementation, notamment avec le déploiement d’Emir (European Market Infrastructure Regulation) et l’application de la directive AIFM (Alternative Investment Fund Manager), les gestionnaires d’actifs ont dû se résoudre à externaliser le back-office et le middle-office. L’année 2020 sera principalement marquée par une externalisation croissante des fonctions de front-office afin de réduire les coûts et rationnaliser les opérations.
L’usage de l’Intelligence Artificielle
Le secteur de la gestion d’actifs a souvent été précurseur dans l’usage de l’IA. Grâce à ces solutions, les sociétés peuvent exploiter au mieux les informations dont elles disposent et affiner les prévisions de tendances du marché. Certaines utilisent par exemple l’Intelligence Artificielle pour lire des milliers d’articles par heure et fournir des indicateurs de sentiments de marchés.
La société Linedata, spécialisée dans l’édition et l’intégration de progiciels destinés au secteur de la finance, enregistre un intérêt croissant pour l’application du Machine Learning, un sous-ensemble de l’IA, dans le middle-office. Son adoption devrait se poursuivre dans les prochaines années.