La collecte des SCPI a battu tous les records en 2019
Alors que l’emprunt d’État français à 10 ans affiche actuellement un rendement en baisse, l’écart avec les placements peu risqués comme les livrets d’épargne réglementés et les fonds en euros se creuse. C’est donc sans surprise que la collecte des SCPI a battu un nouveau record en 2019, avec une capitalisation de 62,4 milliards d’euros et une collecte nette de 8,6 milliards d’euros (soit une hausse de +68 % par rapport à 2018 et de +36 % par rapport à 2017), selon les chiffres publiés par l’IEIF.
Si auparavant, les SCPI étaient perçues comme un support « d’élite », le profil des investisseurs a beaucoup évolué. Les primo-investisseurs et les investisseurs plus aguerris rejoignent désormais les entrepreneurs qui continuent d’en profiter. Il faut dire que les SCPI sont particulièrement accessibles (dès 1 000 euros). À cela s’ajoute l’aspect tangible de ce placement immobilier, plus sécurisant que des actifs financiers.
Les SCPI intéressent de plus en plus les Français
La société de gestion Atland a sollicité l’institut OpinionWay pour interroger les Français sur leur rapport à ce placement. Les résultats du sondage publiés le 5 mars 2020 montrent que près de la moitié ont une bonne connaissance des SCPI dont le succès est grandissant. Plus précisément, ce sont surtout les seniors (66 %) qui se déclarent familiers avec ces produits d’investissement, contre 45 % des 25-34 ans et 36 % des 18-24 ans.
Autre enseignement de l’étude : parmi les personnes qui indiquent bien connaître les règles de fonctionnement de ce placement, 10 à 20 % ont déjà souscrit. 36 % des épargnants se disent prêts à y placer une partie de leurs économies. Il est donc intéressant de voir que le niveau de connaissances des Français sur les SCPI progresse.
Quelles perspectives pour l’année 2020 ?
La plupart des sociétés de gestion de SCPI précisent qu’il est encore trop tôt pour évaluer les impacts de la crise sanitaire en cours sur les produits d’épargne. Tout dépendra de sa durée et de son ampleur. Chez Corum par exemple, les rendements pourraient diminuer jusqu’à 2 points en cas d’absence de loyers pendant 1 an.
Ainsi, si certaines SCPI pourraient s’en tirer à bon compte, d’autres pourraient au contraire subir un décrochage des loyers, notamment celles qui ont investi sur des actifs de petite taille loués à des petites et moyennes entreprises.