Un taux négatif qui ne décourage pas les investisseurs
Face aux actions, les obligations d’État servent souvent de valeur refuge, ce qui explique l’intérêt des investisseurs malgré des taux négatifs. Ils y voient avant tout une manière de mettre leur argent à l’abri.
De plus, il arrive que ces titres prennent de la valeur, offrant ainsi la possibilité aux investisseurs de les revendre avant échéance et de réaliser une plus-value. Par ailleurs, les fonds d’investissement sont souvent dans l’obligation de détenir des actifs sûrs, d’où l’achat d’obligations d’État même lorsque celles-ci ne rapportent pas.
La demande des investisseurs concernant ces obligations souveraines dépasse déjà les 8 milliards de livres.
La Banque d’Angleterre n’exclut plus les taux négatifs
En raison de la crise économique liée à la pandémie, les taux obligataires sont au plus bas. Dans ce contexte, le taux directeur de la Banque d’Angleterre (BoE) est lui aussi historiquement bas, à 0,1 %, et le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, après s’y être opposé, n’exclut plus aujourd’hui les taux d’intérêt négatifs.
Le gouverneur étudie l’impact des taux d’intérêt négatifs adoptés par d’autres banques centrales, comme la Banque centrale européenne, qui indiquait dans son bulletin économique du mois de mars que « les taux d’intérêt négatifs ont soutenu l’activité économique et ont finalement contribué à la stabilité des prix. »