InfraVia diversifie sa stratégie d’investissement
InfraVia, qui compte parmi les pionniers du secteur des infrastructures à l’échelle européenne, a été l’une des premières sociétés de gestion à investir dans les infrastructures sur lesquelles repose l’économie numérique. La société diversifie ainsi sa stratégie pour répondre à la présence de plus en plus forte de la tech dans les secteurs industriels, notamment ceux de la mobilité, de l’énergie, des télécoms et de la santé.
Via le lancement de ce fonds growth dédié à la tech, InfraVia compte élargir sa base d’investisseurs et lever 300 millions d’euros. Pour mettre en œuvre sa nouvelle stratégie, son dirigeant prévoit de constituer une équipe d’une dizaine de personnes. Trois partners ont déjà été recrutés dont l’ex-président d’Airbus Ventures et deux personnes provenant de chez Idinvest.
Des investissements compris entre 10 et 50 millions d’euros
InfraVia Growth Fund fait partie des 7 fonds de capital-risque agréés qui portent les espoirs du plan annoncé par Emmanuel Macron en septembre. Pour rappel, celui-ci vise à stimuler le financement des startups en pleine croissance et ainsi à conduire les investisseurs institutionnels, assureurs et caisses de retraite à s’intéresser davantage à la tech française.
Le fonds envisage d’investir des tickets compris entre 10 et 50 millions d’euros. Ces investissements viendront accompagner le développement de startups françaises et européennes « à vocation massivement exportatrice et ayant pour but, au minimum, d’être leaders sur le marché européen », précise Guillaume Santamaria, associé d’InfraVia et en charge du nouveau fonds. Quelle que soit l’évolution de la crise sanitaire, InfraVia anticipe d’avoir « au minimum une ou deux sociétés en portefeuille au 31 décembre ».
Atteindre les 500 millions d’euros d’ici la fin de l’année
Le spécialiste en infrastructures a rassemblé 270 millions d’euros dans le fonds InfraVia Growth Fund pour prendre des participations dans les startups de la tech française et européenne. Ces fonds collectés lors du premier « closing » proviennent principalement d’acteurs français de l’assurance et de Bpifrance.
L’objectif est d’atteindre les 500 millions d’euros d’ici la fin de l’année 2020. Deux autres tours de table sont prévus prochainement : un premier entre juillet et septembre, et un second entre décembre et février 2021. Ceux-ci restent néanmoins conditionnés par la reprise économique et la possibilité de se déplacer en France et en Europe dans les prochains mois.