Un arrêt du service prévu fin septembre
Sur le site internet de la Caisse d’Épargne et des différentes Banques populaires, un message succinct annonçait il y a quelque temps la fin du service Paylib sans contact pour la mi-juin. Plus exactement, il n’est plus possible depuis le 16 juin d’enregistrer une carte de paiement dans Paylib. Les clients utilisant déjà ce service peuvent encore y avoir accès jusqu’à la fin du mois de septembre. Seul le paiement mobile sans contact est concerné. Le service de paiement instantané de compte à compte, Paylib entre amis, semble échapper à cet arrêt de commercialisation.
Les utilisateurs de smartphones Android de la marque Samsung pourront remplacer Paylib par Samsung Pay, également proposé par BPCE. Aucune solution alternative n’est en revanche proposée par la Caisse d’Épargne et la Banque populaire pour leurs clients en possession d’un smartphone d’une autre marque que Samsung ou Apple.
Certes, le groupe BPCE n’avait adopté ce service qu’en 2017, pourtant lancé dès 2013 par BNP Paribas, la Banque Postale et la Société Générale. Paylib permet de régler ses achats en ligne ou en magasin sans contact depuis son smartphone et d’effectuer des virements instantanés entre particuliers.
Alors que le paiement sans contact est en plein développement pendant la crise du Covid-19 et que les plafonds ont été relevés à 50 euros, comment expliquer cette décision de BPCE ?
Un changement de stratégie
On peut imaginer que le service n’a pas rencontré le succès escompté chez les clients de la Caisse d’Épargne et de la Banque populaire. Mais un changement de stratégie pourrait également être à l’origine de cet arrêt de commercialisation du service de paiement mobile sans contact Paylib.
En effet, si BPCE avait été le dernier groupe bancaire à proposer ce service, il s’était en revanche illustré en étant le premier à établir un partenariat avec Apple Pay et à proposer le paiement mobile sur iPhone en 2016.
Le paiement mobile reste assez marginal dans les magasins français et ne représente que 1 à 2 % des paiements. Il ne serait donc pas impossible que BPCE préfère se rapprocher d’Apple, qui offre des possibilités de développement largement supérieures à Paylib.