Un contexte favorable aux escroqueries
Début mai, les deux régulateurs financiers que sont l’AMF et l’ACPR avaient déjà mis en garde contre la multiplication des escroqueries, notamment les appels frauduleux aux dons.
Il y a quelques semaines, elles ont de nouveau appelé à la plus grande prudence lors d’une conférence commune. Après la multiplication des fausses cagnottes en ligne, officiellement destinées aux hôpitaux, de nouvelles arnaques voient le jour. On assiste notamment à un développement des faux investissements et des fausses offres de crédits.
Des fraudes ciblant l’épargne des Français
Les ménages ont beaucoup épargné durant tout le confinement et la tendance s’est poursuivie au début du déconfinement. Il peut donc être tentant de placer son argent et les escrocs le savent parfaitement.
Les régulateurs financiers mettent ainsi à nouveau en garde contre les placements atypiques : les escrocs font miroiter des rendements extrêmement attractifs en investissant dans des produits et des biens comme le whisky, la chloroquine, des places de parking d’aéroports et même des vaches laitières.
Dans le cas des vaches laitières, le principe est le suivant : l’investisseur participe à l’achat de bétail auprès d’une société de gestion de patrimoine qui s’engage à louer les bovins ainsi financés à des agriculteurs. On promet à l’investisseur qu’il récupèrera le produit de la location. Problème : cette pseudo-société n’existe pas et les particuliers ne revoient jamais la couleur de leur investissement. Même chose avec le whisky, qui est présenté comme une valeur-refuge et particulièrement rémunératrice.
Par ailleurs, de nombreux sites proposent des formations en ligne de quelques heures au métier de trader, à un moment où les Français semblent s’intéresser à la question depuis l’effondrement des marchés boursiers en début de crise. Ces formations sont en réalité des ventes pyramidales qui impliquent de trouver sans cesse de nouveaux clients.
200 noms de sociétés ont été inscrits sur les listes noires de l'AMF et de l’ACPR en seulement quatre mois, contre 500 en tout l’année passée.