La néobanque pour les pros rejoint Société Générale pour enrichir son offre et se rapprocher de Treezor, son partenaire historique. Ces synergies entre les deux acteurs vont permettre d’accompagner encore mieux les entrepreneurs dans leur croissance.
Proposer un accompagnement complet aux entrepreneurs
La Société Générale a annoncé le rachat de Shine. Lancée en 2018 par Nicolas Reboud et Raphaël Simon, la startup combine toutes les fonctionnalités nécessaires aux travailleurs indépendants pour leur permettre d’évoluer sereinement dans le labyrinthe administratif français. Plus qu’une banque, Shine propose un compte pro 100 % en ligne ainsi qu’un assistant administratif personnel.
Le montant de la transaction n’a pas été dévoilé, mais il se chiffrerait en dizaines de millions d’euros. Si Shine revendique près de 70 000 clients en 2 ans, elle n’est pas encore rentable. La néobanque n’a levé que 10,8 millions d’euros depuis ses débuts. Via cette acquisition, Société Générale compte élargir son offre existante réservée aux TPE et PME. De son côté, Shine se rapproche de Treezor, acquise par le groupe bancaire en 2018, sur qui elle s’était appuyée pour concevoir sa solution.
Développer de larges synergies au sein du groupe Société Générale
« Les synergies créées entre les deux partenaires vont permettre d’aller plus vite et plus loin pour servir de nouveaux clients Professionnels avec l’ambition d’être le leader français sur ce marché », explique la banque dans son communiqué. Des solutions comme le crédit, l’assurance ou les paiements pourront être proposées aux clients de Shine, toujours dans l’objectif de simplifier l’expérience bancaire des entrepreneurs.
La banque rouge et noire était la première à avoir fait l’acquisition d’une Fintech en 2015 avec Fiducéo puis, plus récemment, avec Lumo et Treezor. Le rachat de Shine confirme son rôle majeur au sein de l’écosystème Fintech et sa capacité à s’adapter aux attentes des clients.
Une collaboration renforcée entre les banques et les startups
Confrontées à de nouveaux défis en matière de sécurité et de simplification, les banques se tournent vers les startups positionnées sur les services à destination du secteur bancaire. Les Fintech ne sont pas perçues uniquement comme des concurrents et peuvent apporter à ces établissements des offres ou technologies complémentaires dans de nombreux domaines.
Les récentes initiatives des banques montrent l’intérêt qu’elles portent à la clientèle des professionnels et des TPE. Crédit Agricole vient par exemple de lancer sa propre néobanque pour les pros, baptisée Blank. En décembre 2019, Crédit du Nord a également mis sur pied Prismea, une banque 100 % digitale qui s’adresse aux auto-entrepreneurs, aux artisans, professions libérales, freelances, TPE/PME.
Les banques traditionnelles font face à une redoutable concurrence sur le marché bancaire des professionnels. Memo Bank (ex-Margo Bank) par exemple a obtenu sa licence bancaire et compte se lancer à la rentrée sur le marché français auprès des PME.