Les conséquences économiques de la crise de coronavirus touchent près de 40 % des Français, notamment les foyers plus fragiles financièrement. Les commerçants, les artisans, les chômeurs, les ouvriers et les travailleurs à revenus modestes seraient les plus affectés.
Une année 2019 teintée d’optimisme
Le pouvoir d’achat s’est maintenu au cours des 12 derniers mois ou a augmenté. 45 % des Français l’estiment stable, soit une hausse de 12 points en un an, selon le Baromètre CSA/Cofidis. Ceux qui considèrent qu’il a diminué sont principalement les jeunes et les plus de 65 ans. Concernant les découverts bancaires, leur fréquence a légèrement diminué, à 40 % contre 45 % en 2019.
40 % des Français touchés par les conséquences économiques de la crise sanitaire
La crise sanitaire a mis un coup d’arrêt à la tendance optimiste observée ces 12 derniers mois. En effet, 4 Français sur 10 indiquent que leur situation financière personnelle s’est dégradée. Les commerçants, artisans et chefs d’entreprise (74 %), les chômeurs (59 %) et les ouvriers (56 %) se disent les plus impactés. En revanche, 26 % des Français les plus fragiles financièrement déclarent que les aides proposées par l’État ont eu un effet positif sur leur budget.
Les conséquences de la crise sanitaire sur le budget des Français sont déjà perceptibles. Le Baromètre révèle que le niveau du découvert bancaire est en forte augmentation : +34 euros sur un an, à 375 euros (contre 341 euros en 2019). Cette tendance haussière est plus marquée chez les étudiants (+131 euros sur les 12 derniers mois, à 218 euros), chez les CSP- (+41 euros, à 359 euros). Les demandes de report ou d’aménagement des crédits conso se sont multipliées ces derniers mois. 14 % des ménages les plus fragiles y ont eu recours, ce qui représente le double de la moyenne des Français.
Les familles sondées estiment qu’il leur manque chaque mois 449 euros pour vivre confortablement, soit 22 euros de plus qu’en 2019.
Certains Français reportent leurs projets
Malgré un contexte difficile, 60 % des sondés envisagent d’engager des dépenses dans l’année qui suit. Les CSP+, pourtant moins touchées par la crise, préfèrent annuler ou reporter leurs projets. Résultat : l’épargne personnelle affiche une hausse de 9 points. A contrario, le crédit à la consommation est en baisse de 10 points. Grâce à l’argent placé pendant le confinement ou au paiement en plusieurs fois sans frais, les personnes interrogées prévoient de financer un voyage (59 %), de rénover leur logement (47 %), d’acheter des biens électroménagers (41 %) ou encore des meubles (34 %).
En attendant de sortir définitivement de la crise du Covid-19, le moral des Français n’est pas au beau fixe. La moitié d’entre eux s’inquiètent pour leur situation professionnelle et craignent une aggravation de leur pouvoir d’achat.