Assurance-emprunteur : des avancées dans l’ouverture à la concurrence
Le rapport du CCSF, demandé par le ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance Bruno Le Maire, souligne des avancées en matière d’ouverture à la concurrence.
« Les consommateurs en sont, aujourd’hui, les principaux bénéficiaires, avec notamment des tarifs réduits et des garanties renforcées », souligne le rapport.
Concrètement, la part des contrats de groupe, à savoir les contrats proposés par les banques prêteuses, diminue et la part des contrats alternatifs, proposés par les autres banques ou les délégations d’assurance, est en progression et représente jusqu’à 40 % des contrats. Le marché reste toutefois dominé par les réseaux bancaires, qui ont parfois développé leurs propres contrats alternatifs.
Les consommateurs bénéficient par conséquent de baisses de prix non négligeables, de 10 à 40 %, avec des garanties parfois supérieures. Toutefois, le rapport souligne que la baisse des prix est à relativiser, celle-ci correspondant à des « réalités contrastées : les contrats alternatifs affichent très souvent de fortes segmentations et leurs courbes de tarifs moyens – de moins de 70 € à plus de 1 000 € par an – correspondent à la prise de risque âge par âge, fonction de la catégorie socio-professionnelle ou encore du caractère fumeur/non-fumeur. » Les contrats de groupe, quant à eux, continuent à proposer « des tarifs moyens assez concentrés ».
De nombreuses réclamations sur les refus d’indemnisation
Le rapport mentionne une ombre au tableau : 60 % des réclamations des clients déposées auprès des associations de consommateurs et des médiateurs portent sur les refus d’indemnisation, « notamment au titre des risques Incapacité de travail et Invalidité ».
Ces réclamations viennent donc mettre en lumière un défaut d’information sur les conditions de couverture lors de la signature du contrat, ou encore des garanties insuffisantes.
Par ailleurs, le rapport indique que les « modalités de tarification peuvent être difficilement comprises par les consommateurs et rendre difficile la comparaison des tarifs ». En effet, « plusieurs types de primes sont proposées sur le marché » et « les conséquences en termes de charge pour le client sont très différentes selon qu’il garde le prêt jusqu’à son terme ou qu’il le rembourse par anticipation ».
Ces deux points feront donc l’objet, « dans l’année à venir », d’une attention toute particulière du Comité consultatif du secteur financier.