Les commerces garderont le rideau baissé jusqu’au 1er décembre
La conférence de presse du Premier ministre était très attendue par les commerçants, qui espéraient un allègement des restrictions et une possible réouverture avant le 1er décembre.
Lors de son allocution du 28 octobre, Emmanuel Macron avait en effet annoncé que la situation serait réévaluée quinze jours plus tard : « Nous évaluerons alors si nous pouvons alléger certaines contraintes en particulier sur les commerces », avait-il déclaré, précisant : « Si d’ici 15 jours nous maitrisons mieux la situation nous pourrons alors réévaluer les choses et espérer ouvrir certains commerces, en particulier dans cette période si importante avant les fêtes de Noël. »
Toutefois, à mi-parcours de la durée annoncée du confinement, le gouvernement a opté pour le statu quo.
« Je sais quelles sont les angoisses des commerçants qui n’aspirent qu’à pouvoir travailler et qui sont très inquiets de ne pouvoir rouvrir assez tôt avant les fêtes de fin d’année. Notre objectif est bien de pouvoir y parvenir. Mais ce moment n’est pas encore venu », a rapidement déclaré Jean Castex au cours de la conférence de presse du 12 novembre.
Il a en revanche laissé entrevoir une possible réouverture à compter du 1er décembre, à condition que la baisse du nombre de contaminations se confirme, et que la pression pesant sur les services de réanimation commence à diminuer. Les protocoles sanitaires permettant d’accueillir des clients seraient alors renforcés.
Toutefois, Jean Castex a d’ores et déjà annoncé que les bars, les restaurants et les salles de sport resteraient fermés, et qu’il serait toujours nécessaire de se déplacer avec une attestation de circulation.
Les commerçants réclament une réouverture dès le 27 novembre
Le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire a quant à lui donné quelques éléments concernant ce nouveau protocole sanitaire, qui pourrait reposer sur « un renforcement de la jauge et le cas échéant, pour certains, sur un dispositif de prises de rendez-vous dans les commerces ». Par ailleurs, il a signalé qu’une nouvelle concertation serait engagée dès à présent avec « les secteurs dans lesquels le port du masque n’est pas possible comme la restauration ou les salles de sport ».
Jacques Creyssel, délégué général de la Fédération du commerce et de la distribution (FCD), a de son côté demandé une réouverture dès le 27 novembre, pour bénéficier d’un weekend d’ouverture supplémentaire en vue des achats de Noël, et s’oppose à un dispositif de prise de rendez-vous.
Le Conseil national des centres commerciaux (CNCC) a quant à lui réitéré sa demande de report d’une semaine du Black Friday. Mais malgré les tentatives du gouvernement de trouver un terrain d’entente avec Amazon, le géant du commerce en ligne n’a pas revu sa position, et le Black Friday est donc toujours prévu pour le 27 novembre.
Les inquiétudes des commerçants restent donc vives. Si la situation est complexe sur l’ensemble du territoire, les commerces parisiens sont particulièrement impactés. En effet, ils souffrent depuis des mois de l’absence de fréquentation touristique, et ont dû faire face à une série de crises avant même l’arrivée du Covid, notamment avec les manifestations contre la loi travail, le mouvement des gilets jaunes ou encore la longue grève de la RATP aux mois de décembre 2019 et janvier 2020.
Par ailleurs, le déroulement des fêtes de fin d’année reste très incertain, même si l’objectif du gouvernement est, selon Jean Castex, de mettre en place « nouvel allègement pour les vacances de Noël ». Des précisions devraient être apportées d’ici la fin du mois de novembre concernant les possibilités de déplacement à l’intérieur du pays.