Les entreprises tiraient déjà la sonnette d’alarme au mois de septembre, craignant de fortes hausses de prix lors du renouvellement des contrats. C’est désormais une réalité : les assurances atteignent des montants inédits, et de nouvelles exclusions s’ajoutent aux contrats.
Assurance : des prix à la hausse et des couvertures réduites
Comme le craignait dès le mois de septembre l’Association pour le Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise (AMRAE), le renouvellement des contrats d’assurance des entreprises en cette fin d’année 2020 est très problématique.
Tout d’abord, les prix sont revus à la hausse, et les contrats atteignent des montants inédits. Les montants des franchises sont également en hausse, un signal clair envoyé aux entreprises : les assureurs, échaudés par la pandémie de Covid-19, souhaitent minimiser les risques.
De nombreuses assurances demandent désormais aux entreprises de signer des avenants aux contrats précisant l’absence de couverture en cas d’épidémie. Certaines ont en effet eu maille à partir avec la justice, et ont dû indemniser les entreprises assurées au titre des pertes d’exploitation liées aux mesures de confinement.
Un rapport de force inversé entre assurances et entreprises
Depuis 20 ans, le rapport de force entre assurances et entreprises était généralement favorable aux secondes, mais la situation est en train de se renverser.
Les assurances semblent saisir « l’opportunité » de l’épidémie de Covid-19 pour réviser leur position sur d’autres risques. Ainsi, nombreuses sont celles qui ont également exclu de leurs contrats la couverture du risque cyber, mais aussi, pour le commerce de détail, la couverture en cas de grèves et d’émeutes. Le mouvement des Gilets jaunes avait en effet contraint de nombreux commerces à tirer le rideau pendant les manifestations, entraînant des pertes de chiffre d’affaires parfois conséquentes.
L’Association pour le Management des Risques et des Assurances de l’Entreprise souhaite que les entreprises puissent monter des « captives », à l’image des sociétés d’assurance ou de réassurance des grands groupes qui n’opèrent pas dans ce secteur. L’objectif pour les entreprises est de pouvoir devenir, via ces captives, leurs propres assureurs.