Un euro numérique accessible à tous
L’euro numérique serait accessible aussi bien aux particuliers qu’aux entreprises, et servirait à effectuer les paiements du quotidien. L’intérêt, pour la Banque centrale européenne, serait à la fois de faciliter le quotidien des citoyens et de faire en sorte « que la monnaie émise par les banques centrales continue de jouer son rôle d’ancrage du système monétaire », explique la Banque de France dans un communiqué du 27 novembre.
Le projet de monnaie virtuelle de Facebook, Libra, a accéléré le processus de réflexion de la BCE, de même que le recul des paiements en espèces dû en partie aux mesures sanitaires liées à la pandémie de Covid-19. Ainsi, dans son rapport relatif à un euro digital, la BCE constate une « digitalisation toujours plus forte de l’économie », avec « la progression des paiements électroniques au sein de la zone euro et la diminution de l’usage des espèces », qui pourrait nécessiter « la mise à disposition dans un univers digital, et donc sous forme numérique, de la monnaie de banque centrale ».
Une consultation publique pour recueillir les attentes au sujet de l’euro numérique
La consultation publique initiée par la BCE vise à recueillir les attentes du grand public au sujet de l’euro numérique et de ses modalités d’accès ou encore de ses conditions d’utilisation, ainsi que des « avis sur ses éventuels avantages, défis et risques ». « Toutes les personnes intéressées, publiques comme privées », sont appelées à s’exprimer sur le sujet avant le 12 janvier 2021.
Les réponses à cette consultation permettront à la BCE, au printemps 2021, de prendre « la décision de poursuivre ou non le travail d’investigation engagé en 2020 sur l’euro numérique, sur la base d’une analyse minutieuse des motivations, des conséquences et des prérequis à son éventuelle introduction ».
La BCE sera notamment attentive à la façon dont l’euro numérique pourrait « améliorer la facilité d’usage, la sécurité et le caractère inclusif des moyens de paiement », le tout sans présenter de risque pour « la stabilité financière, l’équilibre du système financier, la bonne conduite de la politique monétaire, la sécurité opérationnelle des systèmes de paiement et la protection des utilisateurs ».
La Banque de France et d’autres banques centrales de la zone euro sont chargées de mener ce travail de collecte des avis du grand public, sous le contrôle de la Banque centrale européenne.