Les escroqueries aux faux ordres de virement
L’escroquerie aux faux ordres de virement bancaire pèse sur toute entreprise, quel que soit sa taille ou son secteur d’activité. Réalisée par téléphone ou par mail, cette pratique consiste pour les fraudeurs à contacter un salarié du service comptabilité ou trésorerie de la société en se faisant passer pour la Direction générale des Finances publiques (DGFIP). Après avoir mis son interlocuteur en confiance, l’escroc demande l’exécution d’un virement international non planifié sous un délai rapide et à titre confidentiel. Le collaborateur, qui a reçu les références du compte à créditer, n’a plus qu’à s’exécuter.
Les sommes extorquées sont souvent conséquentes et peuvent fragiliser la santé financière de l’entreprise victime. Pour se prémunir de ce type d’arnaque, la société a tout intérêt à contacter son interlocuteur habituel pour savoir s’il est à l’origine de l’opération et à vérifier l’existence et l’application de procédures internes concernant les virements.
Les escroqueries au RIB ou à la fausse domiciliation bancaire
L’escroquerie au RIB ou au changement de domiciliation bancaire est en plein essor. Particulièrement simple à réaliser, elle consiste pour le ou les auteurs à contacter l’ordonnateur et le comptable afin de se faire virer en urgence les sommes demandées par le service des impôts ou par un fournisseur. Pour parvenir à leurs fins, les fraudeurs créent de fausses adresses mail, de fausses factures à entête de fournisseurs et y joignent un RIB.
Les entreprises peuvent se prémunir de cette escroquerie en sensibilisant l’ensemble des services concernés (services prescripteurs, financiers et comptables, secrétariat et standard…), en instaurant des procédures de vérification complémentaires pour les paiements internationaux et en diffusant les alertes transmises par les fournisseurs déjà cibles d’une escroquerie à tous les acteurs intervenant sur la chaîne de traitement de la dépense.
Les tentatives d’escroqueries par de faux organismes officiels
Ces derniers temps, plusieurs entreprises sont contactées par téléphone par des individus se présentant comme des agents de la CNIL et qui prétendent devoir leur transmettre certains documents. Ces appels frauduleux visent à collecter des informations sur les organisations en vue de préparer une future arnaque. En cas de doute, il est possible de contacter la CNIL au 01 53 73 22 22.
À plusieurs reprises, l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a également alerté les artisans et les entrepreneurs de PME/PMI sur les agissements délictueux de faux agents prétextant intervenir pour son compte, généralement en vue de remettre des documents, des ordres d’insertion ou des contrats de toute sorte. L’autorité conseille, en cas de visite ou d’appel de ces personnes, d’alerter les syndicats professionnels.
Enfin, les entreprises peuvent aussi être victimes de tentatives d’escroqueries par de faux investisseurs prélevant préalablement une prime d’assurance factice. Dans cette situation, il est essentiel de vérifier l’identité des investisseurs avant de communiquer ses coordonnées bancaires.