Des tarifs bancaires très inégaux
« Après avoir listé ses besoins, le consommateur a tout intérêt à comparer les tarifs des différentes banques tant les écarts peuvent être importants », souligne l’association CLCV. L’enquête banque 2021, basée sur les tarifs en vigueur au 1er février 2021 dans 127 banques de métropole et d’outre-mer, hors banques en ligne, et déclinée sur 3 profils de clients, met en lumière des écarts de prix pouvant aller du simple à plus du double pour un même profil de client.
La CLCV a établi 3 profils de clients :
- les petits consommateurs, qui détiennent un nombre limité de services,
- les consommateurs moyens,
- les gros consommateurs, utilisant un panier important de services.
Pour un petit consommateur, la facture annuelle est de 41 euros dans la banque la moins chère, à savoir le Crédit Agricole Centre Loire, et de 108 euros chez Milleis, qui possède les tarifs les plus élevés recensés par la CLCV. La facture est donc plus que doublée.
Par ailleurs, au sein d’une même banque, la facture annuelle varie en fonction des départements. Ainsi, alors que le panier moyen annuel est de 41 euros pour un petit consommateur au Crédit Agricole Centre Loire, il s’élève à 52,90 euros au Crédit Agricole Centre Est pour le même profil de client.
Les hausses à prévoir en 2021
Les petits consommateurs vont être les plus impactés par la hausse des tarifs bancaires, avec une hausse moyenne de 1,06 %. Pour les consommateurs moyens et les gros consommateurs, la tendance sera en revanche à une légère baisse de -0,2 %, avec toutefois de fortes disparités selon les établissements.
Pour ce qui est des cartes bancaires, la tendance est partout à la hausse, avec une augmentation de 1,2 % pour les cartes à débit immédiat, de 0,4 % pour les cartes à débit différé et de 0,6 % pour les cartes bancaires haut de gamme, comme les cartes Gold ou Visa Premier.
Plusieurs types d’opérations suivent également cette tendance à la hausse : les virements occasionnels externes en agence, les frais de tenue de compte, mais également les opérations moins courantes comme les frais de succession, la désolidarisation de comptes joints ou encore les transferts de PEL.
La CLCV souligne en revanche le respect, par la quasi-totalité des banques étudiées, du plafond réglementaire de 8 euros pour les commissions d’intervention en cas d’incident de paiement, de même que le plafond de 20 euros pour les rejets de prélèvement.