Le crowdfunding immobilier, un placement qui rapporte
Le crowdfunding immobilier consiste, pour les particuliers, à investir dans des projets de promotion immobilière ou des opérations de marchands de biens, par le biais de plateformes en ligne. Le ticket d’entrée est généralement peu élevé, fixé à 1000 euros sur la majorité des plateformes, ce qui permet de placer de l’épargne en percevant des intérêts à la fin du projet.
Le financement participatif dans l’immobilier a fait partie, en 2020, des placements apportant le meilleur rendement, avec 9,3 % de rendement annuel moyen. La collecte a augmenté de 35 % par rapport à 2019, avec un montant de 505 millions d’euros contre 373 millions en 2019, soit 41 % de la collecte totale depuis 2016.
589 projets ont ainsi été financés en 2020, soit 8 % de plus qu’en 2019, pour un montant moyen par collecte de 857 329 €, contre 689 150 € en 2019. Le montant moyen du placement a également augmenté : il était de 1581 euros en 2019, et a bondi de 198 %, pour atteindre 4711 euros en 2020.
Malgré la crise du Covid-19, le crowdfunding immobilier a donc su faire preuve de résilience, alors même que les chantiers de construction ont été mis en pause pendant le premier semestre 2020. Le nombre d’investisseurs a augmenté de 20 %.
Crise sanitaire : quel impact sur le crowdfunding immobilier ?
À première vue, tous les signaux sont au vert pour qui souhaite investir dans ce type de financement participatif. D’autant qu’au vu du contexte, alors que les banques demandent davantage de fonds propres aux promoteurs et aux marchands de biens, ceux-ci se tournent de plus en plus vers le crowdfunding immobilier.
Toutefois, ce placement n’est pas sans risque. Entre la collecte et le remboursement, il s’écoule une période de 18 à 24 mois, ce qui signifie que l’impact réel et global de la crise ne pourra être mesuré pleinement qu’au cours des deux prochaines années. Les taux de retard et de défaut pourraient ainsi augmenter de manière significative fin 2021, en 2022 et en 2023.
Certes, le risque reste toutefois mesuré, car en cas de retard de remboursement, les investisseurs continuent à percevoir les intérêts, qui peuvent parfois être majorés si le retard est supérieur à 6 mois. De plus, les plateformes se veulent rassurantes et affirment être plus exigeantes lors de la sélection des projets.
Par ailleurs, plusieurs acteurs du crowdfunding immobilier, souhaitant anticiper les éventuels freins, travaillent actuellement à la mise en place d’un fonds garanti, avec une offre de prêts permettant, quoiqu’il arrive, d’assurer un remboursement intégral aux investisseurs. Cette moindre prise de risque serait en revanche assortie d’un rendement plus faible, fixé aux environs de 5 à 6 % par an.