Ce qu’il faut savoir sur les frais de l’assurance-vie
Les frais appliqués sur les contrats d’assurance-vie sont nombreux. Selon le distributeur, l’assureur, les supports utilisés ou encore le mode de gestion choisi, l’épargnant peut voir le rendement de son assurance-vie plus ou moins impacté.
Parmi les frais applicables, il y a les frais de versement qui correspondent parfois aux frais d’entrée. Ceux-ci sont prélevés à chaque fois que l’épargnant verse de l’argent sur son contrat. Ils servent à rémunérer l’assureur qui en reverse une partie au distributeur (banque, courtier, agent général ou conseiller financier). La réglementation les limite à 5 %.
Des frais d’arbitrage peuvent s’appliquer en cas de modification interne du portefeuille. Ils varient selon qu’il s’agisse d’un arbitrage réclamé par le souscripteur (on parle alors d’arbitrage à la demande) ou d’un arbitrage automatique (arbitrage qui se déclenche automatiquement en fonction de l’évolution de la valorisation d’un fonds ou d’un portefeuille).
Quant aux frais de gestion, ils sont calculés sur la base d’un taux annuel en fonction de la valorisation du contrat. Ils permettent de rémunérer les sociétés de gestion des différents supports, les assureurs et distributeurs des contrats. À la longue, même avec un pourcentage modique, ces frais peuvent atteindre des montants considérables.
Enfin, les frais de transaction et les frais de sortie doivent être étudiés. Ils s’appliquent lorsque le souscripteur investit sur des fonds « atypiques » ou lorsqu’il récupère les fruits de son investissement.
Assurance-vie : qui facture le moins de frais ?
Les performances encourageantes d’un contrat d’assurance-vie ne doivent pas occulter des frais importants. Dans la 4ème édition de son observatoire de l’assurance-vie, la CLCV a calculé les frais moyens applicables en fonction des types de contrats. Résultats : les assureurs « traditionnels » ont la main la plus lourde avec des frais d’entrée de 4,5 ou 5 % en moyenne et des frais de gestion annuels d’au moins 1 %. Suivent ensuite les produits vendus par les filiales de banques. Les frais sur versement sont souvent compris entre 3 et 3,5 % alors que les frais de gestion se situent autour de 0,8 %.
Les mutuelles apparaissent comme les acteurs les plus compétitifs. Chez la MAAF, la Macif ou la MAIF, les frais d’entrée tombent par exemple à 2 à 3 %. Les frais de gestion se maintiennent à un niveau très bas, à 0,5 % pour les fonds en euros, et 0,8 % maximum pour les supports en unités de compte. Les offres en ligne font également partie des moins onéreuses, les contrats étant généralement vendus sans frais sur versements et avec des frais de gestion limités.