De nombreux investissements malgré le confinement du printemps 2020
D’après une étude de France Invest, l’Association des Investisseurs pour la Croissance, « les sociétés de capital-investissement ont continué à être très présentes au 1er semestre 2020 pour permettre aux entreprises de financer leur développement ».
Comme l’a déclaré son président Dominique Gaillard, « contrairement à la crise de 2008-2009 où les montants levés et investis s’étaient effondrés, l’activité de ce début d’année est restée très soutenue ».
Ainsi, au premier semestre 2020, 7,7 milliards d’euros de fonds ont été alloués à 1 050 start-up, PME et ETI, soit davantage que la moyenne semestrielle depuis 2017, et ce malgré la mise à l’arrêt quasi-totale de l’économie durant le confinement du printemps.
Au deuxième semestre 2020, l’activité est repartie à la hausse et l’année 2021 s’annonce tout aussi dynamique sur le plan des investissements.
Des PME séduites par l’accompagnement des investisseurs
Le succès du capital-investissement, ou private equity, auprès des investisseurs en cette période de crise sanitaire s’explique notamment par les nombreux dispositifs publics de soutien aux entreprises, qui créent un afflux de liquidités, et des taux très bas.
Qu’il s’agisse de mutuelles, de fonds de pension étrangers ou encore d’assurances, tous ces investisseurs ont en majorité préféré réinvestir dans les entreprises de leur portefeuille plutôt que d’en cibler de nouvelles. Ainsi, 182 opérations de capital transmission (« leveraged buy-out » ou LBO) ont été recensées par Capital Finance en 2020, contre 244 en 2019.
Les secteurs de la santé et du numérique ont séduit de nombreux investisseurs, contrairement aux secteurs du tourisme et de l’aéronautique, fortement impactés par la pandémie de Covid-19.
Si les fonds d’investissement séduisent tant les patrons de PME, c’est non seulement pour l’aspect financier, mais aussi pour l’accompagnement qu’ils sont de plus en plus nombreux à proposer sur les indicateurs ESG, à savoir l’environnement, le social et la gouvernance.
Ces investisseurs entendent d’ailleurs bien prendre part au plan de relance, par le biais de prêts participatifs de long terme comptabilisés en quasi-fonds propres.