Une croissance boostée par la crise sanitaire
11 ans après sa création, la fintech Stripe est devenue la plus grosse « décacorne » américaine, ce terme désignant les startups non cotées en bourse valorisées plus de 10 milliards de dollars. En 2020, Stripe a attiré 200 000 nouvelles entreprises clientes, et a permis la réalisation de 5000 transactions par seconde.
En bouclant une nouvelle levée de fonds dimanche 14 mars, la fintech a vu sa valorisation atteindre les 95 milliards de dollars, contre 36 milliards de dollars avant cette opération. On trouve parmi les investisseurs Sequoia Capital, Fidelity Management & Research Company, Baillie Gifford, Allianz X ou encore Axa.
La croissance de Stripe a été accélérée par la crise sanitaire, qui a entraîné un essor des paiements digitaux et du e-commerce. Adyen, son concurrent européen, a quant à lui vu ses transactions augmenter de 30 % en 2020, et ses revenus de 28 %. Quant à la fintech française Wordline, elle a connu une croissance de 20,2 % l’an dernier.
Vers une introduction en Bourse de la fintech Stripe ?
Dans un récent communiqué, Stripe explique qu’elle compte utiliser ces fonds pour se développer davantage en Europe, et plus particulièrement à Dublin, à travers le recrutement de 1000 personnes sur une période de 5 ans. La fintech vise également un certain nombre de marchés émergents, comme l’Indonésie, le Brésil et l’Inde.
Sa valorisation est supérieure à celle des géants Facebook et Uber lorsqu’ils ont fait leur entrée en Bourse, avec 80 milliards de dollars pour le premier et 72 milliards pour le second. Stripe envisagerait-elle de faire de même prochainement ?
Elle a en tout cas intégré récemment des personnes reconnues dans le secteur de la finance, comme Dhivya Suryadevara, ancienne directrice financière de General Motors, ou Mark Carney, ancien dirigeant de la Banque d’Angleterre, qui ont tous deux rejoint le conseil de Stripe.