Protéger les entreprises du risque fiscal
L’examen de conformité fiscale s’inscrit dans la continuité des mesures relatives au droit à l’erreur, mises en place suite à l’entrée en vigueur de la loi pour un État au service d’une société de confiance, dite loi ESSOC.
Face à la complexité de la loi fiscale, ce nouvel outil est un gage de tranquillité pour les entreprises. Si toutes y ont accès, quel que soit leur chiffre d’affaires, les PME et les TPE ont particulièrement intérêt à procéder à cet examen de conformité fiscale, qui porte sur 10 points de contrôle suffisants pour les sociétés de cette taille.
Ces 10 points fiscaux, vérifiés par un prestataire (expert-comptable, organisme agréé, ou avocat par exemple), sont les suivants :
- Le respect des règles d’exigibilité en matière de TVA ;
- La qualification et la déductibilité des charges exceptionnelles ;
- Les règles de détermination des charges à payer et leur traitement fiscal ;
- Les règles de détermination des provisions et leur traitement fiscal ;
- Les règles de détermination des amortissements et leur traitement fiscal ;
- La validation du respect des règles liées au régime d’imposition appliqué ;
- Le respect des règles sur le délai et le mode de conservation des documents ;
- La certification des logiciels de caisse ;
- La qualité comptable du fichier des écritures comptables ;
- La conformité du fichier des écritures comptables.
Ces 10 points, établis dans l’annexe 1 de l’arrêté du 13 janvier 2021, constituent le chemin d’audit. Le prestataire, à l’issue de cet audit, adresse un compte-rendu à l’entreprise et à l’administration fiscale.
Une protection contre d’éventuelles pénalités
Si l’examen de conformité fiscale ne protège pas d’un contrôle fiscal, il pourrait toutefois permettre à l’administration d’opérer un premier tri, notamment parmi les PME et les TPE. Celles-ci, au nombre de 3 millions, sont plus difficiles à contrôler que les plus grandes entreprises, qui offrent davantage de visibilité.
En se soumettant volontairement à un examen de conformité fiscale, les entreprises signifient indirectement à l’administration qu’elles n’ont rien à cacher, rendant moins pertinent un éventuel contrôle fiscal.
De plus, en cas de contrôle conduisant à un rappel d’impôt ou à un redressement sur l’un des points validés par le prestataire, l’entreprise ayant respecté les recommandations ne s’expose à aucune sanction financière. Par ailleurs, elle sera alors en droit de demander au prestataire le remboursement d’une partie de ses honoraires.