Le dispositif de PGE maintenu jusqu’au 31 décembre 2021
Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, a annoncé le 22 avril dernier la prolongation du dispositif de PGE jusqu’à la fin de l’année 2021 alors qu’il devait prendre fin en juin prochain. Cette mesure vise principalement à éviter une vague de faillites, alors que les aides proposées aux entreprises vont progressivement s’arrêter. « Nous ne voulons pas qu’après une période de protection, il y ait tout d’un coup un dégel brutal qui se solde par des dizaines de milliers de faillites », précise Bruno Le Maire.
Outre cette prolongation, le gouvernement a fait savoir que le dispositif allait être élargi. En effet, les PGE pourront désormais permettre aux entreprises de régler leurs dettes d’exploitation et non plus seulement de répondre à leurs besoins en trésorerie.
Si les banques se sont laissé convaincre, elles constatent néanmoins un tassement des demandes de PGE de la part des entreprises par rapport au rythme enregistré en 2020.
Près de 700 000 entreprises bénéficiaires
Créés dès le mois de mars 2020, les PGE constituent une aide à la trésorerie pour toutes les entreprises, quels que soient leur taille et leur secteur d’activité. Ce type de prêt peut représenter jusqu’à trois mois de chiffre d’affaires. Quant à la garantie, elle atteint 70 % du prêt dans la plupart des cas.
Un an après sa mise en place, le dispositif a fait ses preuves : plus de 675 000 entreprises ont pu en bénéficier pour un montant de près de 137 milliards d’euros, selon un communiqué de presse de la Fédération bancaire française (FBF) du 22 avril 2021. Ce succès s’est également reflété dans l’activité du Médiateur du crédit qui indique être passé de 1000 dossiers traités au niveau national en 2019, à 14 000 en 2020. Selon Frédéric Visnovsky, Médiateur national du crédit, la majorité des dossiers traités portaient sur des refus de PGE.
Comme le montre le tableau de bord du PGE régulièrement mis à jour sur le site du ministère, le dispositif a bénéficié en grande partie aux PME et aux TPE dans les secteurs du commerce, de la construction et de la restauration.
Les entreprises ayant souscrit un prêt garanti par l’État sont désormais dans l’obligation de choisir leur mode de remboursement et les éventuelles modalités d’amortissement du prêt avant la date anniversaire du contrat.
Voici les options qui s’offrent aux souscripteurs :
- un remboursement en totalité,
- un remboursement partiel,
- un amortissement,
- un report d’un an puis la mise en amortissement.
Concrètement, les entreprises concernées reçoivent une lettre d’information de la part de la banque, environ 4 à 5 mois avant la date d’échéance, leur détaillant les modalités de remboursement possibles. Ces choix sont confirmés par la signature d’un avenant au contrat de prêt.