Des stocks saisonniers plus importants qu’en 2020
Fermés depuis la mi-mars dans les régions les plus touchées par le Covid-19, et depuis le 5 avril dans le reste de la France, les commerçants des secteurs de la maroquinerie, de la chaussure, du sport et de l’habillement ont cumulé plus d’invendus que l’année dernière.
Or, le caractère saisonnier de ces stocks ne permettra pas de les écouler ultérieurement, ce qui représente un réel manque à gagner pour les propriétaires de ces commerces.
Pour leur permettre de compenser les pertes, Alain Griset, ministre délégué en charge des PME, et Bruno Le Maire, ministre de l’Économie et des Finances, ont annoncé la mise en place d’une nouvelle aide financière.
D’un montant moyen de 6000 euros par commerce, elle est plafonnée à 80 % du montant du fonds de solidarité perçu en novembre 2020. 35 000 entreprises de moins de 50 salariés peuvent prétendre à cette aide, qui sera versée dès le 25 mai.
Quelles solutions pour écouler ces stocks invendus ?
Ce nouveau dispositif a reçu un accueil mitigé, les commerçants des secteurs concernés estimant globalement le montant de l’aide trop faible proportionnellement à la valeur des stocks. Celle-ci est comprise entre 100 000 et 300 000 euros pour un commerce de taille moyenne, selon les chiffres de la Fédération nationale de l’habillement.
Par ailleurs, seules les structures réalisant moins d’un million d’euros de chiffre d’affaires par mois sont éligibles à cette aide exceptionnelle, les autres bénéficiant du dispositif de la prise en charge des coûts fixes.
Si ces stocks saisonniers ont peu de chances d’être écoulés dans leur intégralité à la réouverture des commerces, d’autres pistes sont étudiées par les professionnels. La possibilité d’avancer la date des soldes, ou de faire des promotions en dehors de la période des soldes, séduit peu les commerçants, qui voient leur marge réduite.
Beaucoup se sont lancés dans la vente en ligne, soutenue par des aides locales, ainsi que par l'aide à la numérisation de France Num. Enfin, il est également possible pour les commerçants de bénéficier d’un crédit d’impôt mécénat, à hauteur de 60 % du montant des stocks invendus distribués gratuitement aux associations.