Des résultats supérieurs aux attentes
Le premier trimestre 2021 a été fructueux pour les grandes banques européennes, qui ont vu leurs résultats augmenter fortement, avec des bénéfices dépassant jusqu’à 2 à 3 fois les prévisions des spécialistes.
Cette croissance s’explique principalement par la bonne santé des activités de marché, mais aussi par la tendance à la baisse des provisions financières par les établissements bancaires, qui se sont moins prémunis contre les risques de défauts de paiement, le danger étant moins important que l’an passé à la même période.
L’appel à la prudence de la Banque centrale européenne
Toutefois, la Banque centrale européenne met en garde les établissements bancaires et les appelle à la plus grande prudence. Si les prévisions sont plutôt rassurantes, il n’en reste pas moins que les dispositifs de soutien public à l’économie sont toujours en place.
Leur retrait progressif, à mesure que l’épidémie perd du terrain, pourrait augmenter considérablement le nombre de défaillances d’entreprises, qui se maintient encore à un niveau très bas. Par ailleurs, les entreprises sont de plus en plus endettées.
De leur côté, les banques européennes estiment faire preuve d’une vigilance suffisante, et les banques françaises disposaient de provisions financières suffisantes pour faire face aux risques d’impayés avant même le début de la crise sanitaire.
Si les établissements bancaires européens ont moins d’argent de côté qu’il y a un an à la même période, ils se sont pour autant gardés de faire des reprises de provisions, contrairement aux banques américaines. Ainsi, JP Morgan n’a pas hésité à diminuer ses provisions pour impayés de 5,2 milliards de dollars.