L’open banking, un marché florissant
Fondée en 2012, la fintech suédoise Tink est rapidement devenue l’un des leaders sur le marché de l’open banking. Elle a su tirer profit de la deuxième directive européenne sur les services de paiement (DSP2), adoptée en 2015 par le Parlement européen.
La DSP2 contraint les banques à donner accès à leurs données clients, avec le consentement de ceux-ci, à des fournisseurs tiers via des API (« Application Programming Interface »), à savoir des interfaces de programmation d’applications.
Cet accès aux données clients permet aux fintechs de développer de nouveaux services de paiement à destination des banques ou d’autres fintechs. Tink a développé une plateforme permettant l’agrégation de comptes et l’initiation de paiements, offrant ainsi la possibilité aux établissements financiers de proposer de nouveaux services, ou d’intégrer de nouvelles fonctionnalités à leurs applications.
De nombreux partenariats
La fintech suédoise Tink a noué de nombreux partenariats depuis sa création, de la fintech Lydia, spécialisée dans les paiements mobiles, fin 2020, à la startup Papernest qui propose à ses clients une plateforme unique pour centraliser toutes leurs démarches administratives lors d’un déménagement.
Tink est également partenaire de SEB, BNP Paribas Fortis ou encore de la fintech suédoise Klarna, spécialiste du paiement en ligne. Elle emploie actuellement 400 personnes et sa plateforme est utilisée par plus de 3400 établissements financiers, ce qui représente 250 millions de clients à travers l’Europe.
Pour Visa, l’acquisition de Tink va permettre d’accélérer « l’innovation dans le domaine de l’open banking au profit de nos clients communs et des citoyens du Royaume-Uni et de l’UE, tout en investissant dans des emplois technologiques hautement qualifiés sur le continent », a déclaré la PDG de Visa Europe, Charlotte Hogg.
En janvier 2020, Visa avait vu son projet d’acquisition de Plaid, une fintech californienne elle aussi spécialisée dans l’open banking, suspendu par les autorités américaines de la concurrence suite à une enquête antitrust du ministère américain de la Justice.