Une flexibilité au service du recrutement
« Nous nous engageons à offrir à nos employés la flexibilité pour une forme de travail hybride (un mix de travail au bureau et à la maison) là où les fonctions, tâches et lieux le permettent », a indiqué la banque suisse UBS dans un mail adressé à l’AFP.
Pour définir le nombre de postes compatibles avec cette organisation, une analyse a été conduite en interne. Au total, ce sont deux tiers des 72 000 salariés d’UBS à travers le monde qui seraient éligibles à ce dispositif décidé par Ralph Hamers, le directeur général d’UBS.
Certains postes ont d’ores et déjà été exclus de cette nouvelle forme de travail hybride, comme les postes de traders et le personnel des agences, dont la présence au bureau est requise.
Au-delà de la pandémie de Covid-19, cette nouvelle organisation de travail a pour but, grâce à sa flexibilité, d’attirer les candidats qui pourraient être tentés par des établissements concurrents, plus stricts au sujet du télétravail.
Un positionnement très différent de celui des banques américaines
Contrairement à UBS, de nombreuses grandes banques américaines, qui estiment que le télétravail n’est pas compatible avec la performance et la culture d’entreprise, mettent leurs employés sous pression pour les inciter à revenir travailler exclusivement en présentiel.
Ainsi, la quasi-totalité des effectifs de Goldman Sachs doit reprendre le travail en présentiel, et une grande partie de ceux de JP Morgan n’aura d’autre choix, à compter du 6 juillet, que de retrouver le chemin des bureaux. James Gorman, le PDG de Morgan Stanley, va bientôt exiger de ses employés qu’ils soient vaccinés pour retourner au bureau, l’objectif étant de retrouver ses équipes en présentiel à temps plein à compter de septembre.
Les banques britanniques s’inscrivent quant à elles dans une tendance européenne plus souple. Les employés de Standard Chartered et HSBC pourront ainsi travailler à domicile ou dans des structures proches de leur domicile, pour plus de flexibilité, mais aussi pour réduire leur empreinte environnementale.
En France, depuis le 1er juin, les 40 000 salariés du groupe Société Générale ont la possibilité de télétravailler 2 à 3 jours par semaine, grâce à un accord approuvé par les syndicats après plusieurs mois de négociations. Le télétravail y est inscrit comme une « modalité de travail ordinaire et collective ».