2 millions de travailleurs indépendants
Le confinement a incité les Français à créer leur propre entreprise. La France compte désormais plus de 2 millions de travailleurs indépendants, selon l’Urssaf Caisse nationale (anciennement Agence centrale des organismes de sécurité sociale ou Acoss). Après près d’un an de restriction, certains ne se voient plus retourner au bureau et préfèrent se lancer à leur compte pour profiter des avantages liés au statut d’auto-entrepreneur.
Les marketplaces de freelances se multiplient
Malt, Upwork, Les bons freelances… Des centaines de plateformes généralistes ou spécialisées, locales ou internationales, se sont créées ces dernières années. Leur rôle : mettre en relation les travailleurs indépendants avec des entreprises en contrepartie du prélèvement d’une commission. Pour les freelances, ces marketplaces sont un moyen de se faire de nouveaux contacts, de découvrir des entreprises, mais aussi de s’assurer face à un nouveau client. En effet, lorsqu’un client ne donne plus de nouvelle, la plateforme valide automatiquement le paiement.
Ainsi, en plus de mettre en relation des talents et des offrants, les plateformes proposent des services visant à faciliter cette relation tels que le conseil juridique, l’assurance et les aides administratives. Pour se démarquer, certaines ont décidé de se spécialiser par métier, secteur d’activité ou fonction. C’est par exemple le cas de Codeur qui cible essentiellement des développeurs, de Webjobs qui s’adresse aux jeunes actifs sur le marché de la technologie, ou encore de Redacteur.com.
Malt : une levée de fonds de 80 millions d’euros
Preuve que les marketplaces pour freelances se développent à grande vitesse, Malt, la plateforme qui met en relation les entreprises et les travailleurs indépendants, a récemment bouclé un tour de table de 80 millions d’euros auprès de Goldman Sachs Growth Equity et Eurazeo.
Malt compte aujourd’hui plus de 250 000 consultants freelances et 30 000 clients parmi lesquels 36 entreprises du CAC 40. Son succès s’explique par sa technologie conçue pour faire correspondre automatiquement le profil d’un consultant avec le besoin d’une entreprise. Grâce aux fonds récoltés, la plateforme compte renforcer son offre de produit et envisage une ouverture sur d’autres pays. Déjà implantée à Paris, Lyon, Munich et Madrid, elle pourrait proposer prochainement ses services aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie et au Royaume-Uni. Côté chiffres, elle s’est fixé comme objectif d’atteindre un milliard d’euros de volume d’affaires d’ici à 2024.
La concurrence est de plus en plus rude sur le marché. Pour faire leur choix, les freelances étudient attentivement les commissions prélevées et le nombre de clients potentiels, des points sur lesquels les plateformes doivent porter une attention particulière si elles veulent tirer leur épingle du jeu.