Une croissance de 600 % en deux ans
L’assurtech Tractable a été fondée au Royaume-Uni en 2014 par trois entrepreneurs : un Roumain, Razvan Ranca, et deux Français, Adrien Cohen et Alexandre Dalyac.
Tractable propose un service d’intelligence artificielle aux assureurs automobiles, pour leur permettre un traitement plus rapide des sinistres et des accidents. Concrètement, le logiciel développé par les 3 entrepreneurs analyse en temps réel les photos envoyées par les assurés, et indique en quelques secondes aux assureurs la nature des réparations à effectuer.
Ceux-ci sont alors en mesure d’estimer le coût des réparations et de traiter les dossiers beaucoup plus rapidement qu’en temps normal.
En 2 ans, Tractable a vu son chiffre d’affaires augmenter de 600 %, grâce à la signature de contrats dans plusieurs pays. En juin, l’assurtech britannique a bouclé une levée de fonds de 60 millions de dollars. Valorisée un milliard de dollars, Tractable accède au statut de licorne et souhaite accélérer sa croissance, notamment sur le marché français.
La France, 3ème marché de Tractable
Actuellement, la France est le 3ème marché de l’assurtech britannique, précédée du Japon et des États-Unis. D’autres start-up proposent déjà aux assureurs français des solutions basées sur l’intelligence artificielle, comme Shift Technology, une licorne française qui s’est spécialisée dans la détection des fraudes.
Tractable compte déjà parmi ses clients Covéa, le premier assureur automobile français, qui possède les marques MAAF, GMF et MMA. Covéa a d’ores et déjà annoncé son intention d’utiliser le logiciel développé par Tractable auprès d’un vaste réseau de réparateurs partenaires.
De son côté, la start-up britannique a affirmé être actuellement en discussion avec « deux très grands acteurs de l’assurance » en France, comme l’a déclaré son président, Adrien Cohen. Il a également indiqué qu’il investissait beaucoup sur le marché français.
Tractable souhaite développer de nouvelles solutions, toujours basées sur l’intelligence artificielle, pour aider les assurés à mieux comprendre la nature et le motif des réparations, afin de garantir plus de transparence.
La start-up compte également accélérer son développement au Japon et en Amérique latine.