Tout comme Société Générale et BNP Paribas, Crédit Agricole SA a enregistré d’excellents résultats au deuxième trimestre 2021. La banque mutualiste entend bien en profiter, et souhaite lancer, deux mois seulement après le précédent, un nouveau programme de rachat d’actions de 500 millions d’euros.
Des résultats surpassant les prévisions
Le résultat net, part du groupe, de Crédit Agricole SA au premier semestre 2021 a augmenté de 44,9 % sur un an. Il atteint les 2,5 milliards d’euros, soit le niveau le plus haut depuis la cotation de la banque mutualiste en 2001.
Forte de ses très bons résultats, la société souhaite lancer son deuxième programme de rachat d’actions de l’année. Le premier, à hauteur de 559 millions d’euros, a été lancé il y a moins de deux mois. Le nouveau programme, qui pourrait atteindre les 500 millions d’euros d’ici fin 2021, doit encore être validé par la Banque centrale européenne qui vient juste de lever ses restrictions sur les dividendes.
Sur le seul deuxième trimestre, la banque mutualiste a enregistré un résultat net de 1,6 milliard d’euros, surpassant ainsi les prévisions des analystes qui l’estimaient plutôt à 1,2 milliard d’euros. Crédit Agricole a certes bénéficié du rachat de Creval en Italie, mais Philippe Brassac, le directeur général du groupe, reconnaît également l’effet bénéfique des mesures de soutien à l’économie mise en place par l’Union européenne et les États membres.
Crédit Agricole traverse la crise sans grande difficulté
Philippe Brassac a également souligné, lors de la présentation des résultats, l’importance du modèle de banque universelle adopté par Crédit Agricole SA.
Ce modèle a selon lui permis à la banque mutualiste de traverser la crise, qui a enregistré des revenus très réguliers d’un trimestre à l’autre, et a pu faire descendre son coefficient d’exploitation (qui permet de mesurer les bénéfices au regard des coûts) à 55,3 % durant le 2ème trimestre 2021.
Au cours du 1er semestre 2019, Crédit Agricole avait attiré 935 000 nouveaux clients, un chiffre qui avait chuté à 688 000 au premier semestre 2020. Le 1er semestre 2021 est de nouveau prometteur, avec 905 000 nouveaux clients.
Autre point positif pour le groupe : il se classe comme l’un des plus solides, comme l’ont démontré les stress tests menés par l’Autorité bancaire européenne et la Banque centrale européenne.
Philippe Brassac a également évoqué, durant la présentation des résultats du groupe, son intention de s’engager activement dans la protection de l’environnement, prévoyant des annonces dans ce sens avant la COP 26.