Le point sur le coût des mesures de soutien aux entreprises
Bruno Le Maire a dressé la facture des aides proposées aux entreprises face à la crise sanitaire. Depuis mars 2020, 240 milliards d’euros ont été consacrés à ces acteurs sous la forme de subventions et de prêts essentiellement.
Dans le détail, les subventions se sont établies à 80 milliards d’euros et les prêts garantis par l’État (PGE) à 160 milliards d’euros, selon le ministre de l’Économie et des Finances. Parmi les subventions, 35 milliards d’euros ont été dédiés au fonds de solidarité et 35 milliards d’euros à l’activité partielle afin d’éviter un chômage de masse. Les exonérations de charges ont permis de « sauver des entreprises et d’éviter des faillites », s’élevant à plus de 10 milliards d’euros.
Depuis le début de la crise sanitaire, 685 000 PGE ont été accordés pour un montant de 139,3 milliards d’euros, précise le ministère de l’Économie. À ceux-ci s’ajoutent d’autres prêts, notamment participatifs, accordés par l’État dont le montant avoisine les 20 milliards d’euros.
« La facture du quoi qu’il en coûte nous a permis de sauver nos emplois, nos entreprises et de sauver l’économie française », précise Bruno Le Maire. Aujourd’hui, l’économie française tourne à « 99 % de ses capacités » et la consommation reprend vivement justifiant, selon lui, la fin des aides massives aux entreprises.
Un mois de sursis pour le fonds de solidarité
Bruno Le Maire a reçu le 30 août dernier les représentants du secteur du tourisme et leur a fait part des évolutions des soutiens aux entreprises. Parmi les principales mesures annoncées figure la suppression du fonds de solidarité au 30 septembre 2021. Le patronat craignait que cette aide se termine le 31 août. Finalement, le gouvernement a décidé de la prolonger d’un mois.
Pour rappel, le fonds de solidarité ne concerne désormais que le secteur du tourisme. Les entreprises les plus impactées par la crise peuvent faire valoir cette aide pour couvrir jusqu’à 20 % de leur chiffre d’affaires. Ce taux sera maintenu en septembre. Seule nouveauté : pour y avoir accès, elles devront réaliser un chiffre d’affaires d’au moins 15 %, le but étant d’éviter les effets d’aubaine.
Ces décisions ont été diversement appréciées par les organisations patronales. Certaines insistent sur la nécessité de rouvrir les aides en fonction de la baisse d’activité et non de l’appartenance à une liste des secteurs prioritaires. D’autres réclament la mise en place de mesures allant au-delà du fonds de solidarité comme le maintien des droits sociaux, le doublement des droits à la formation et un renforcement à l’accès aux PGE.