Des capteurs pour organiser le flex office
À leur retour au travail, certains employés de banque ont eu la surprise de trouver, sous leur bureau, un équipement surprenant : des capteurs, semblables à ceux installés dans les parkings pour connaître le nombre de places libres.
Ces capteurs ont notamment été placés dans certains bureaux franciliens du groupe BPCE et de Natexis, ainsi que dans les bureaux de Société Générale situés à La Défense.
Ils ont pour objectif de permettre une meilleure organisation du flex office, aussi appelé flex desk, qui consiste à travailler en présentiel, mais sans bureau fixe. Grâce à une application, les employés peuvent connaître à l’avance le taux d’occupation des bureaux, et visualiser les postes de travail libres.
Les banques américaines Citigroup, JP Morgan et Goldman Sachs ont déjà installé ces capteurs il y a plusieurs mois dans leurs bureaux new-yorkais, au printemps 2021.
En France, les sièges des grands groupes bancaires n’ont pas encore opté pour un retour massif au travail en présentiel. Si l’épidémie de Covid-19 connaît une relative accalmie, un rebond reste possible et la prudence est donc de mise. Les protocoles adoptés depuis le début de la crise sanitaire sont toujours en vigueur. Si la situation sanitaire le permet, ils devraient être abandonnés à partir du mois d’octobre.
Les employés des banques, entre télétravail et présentiel
La plupart des groupes ont opté pour une organisation mixte, les employés partageant leur semaine entre télétravail et travail en présentiel. Ainsi, les salariés de BNP Paribas dont l’activité est compatible avec cette organisation peuvent se rendre dans les bureaux deux jours par semaine, tandis que, toujours deux jours par semaine, les employés de Crédit Agricole SA peuvent continuer à télétravailler.
L’organisation du travail est sensiblement la même dans les bureaux de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, où une rotation est organisée entre les employés en présentiel et ceux qui sont en télétravail. Dans les bâtiments de Société Générale, tous sont appelés à travailler sur site deux jours par semaine, et le taux d’occupation des bureaux de La Défense est limité à 50 % des effectifs.
L’organisation du travail n’est pas la même selon l’activité exercée. Ainsi, la présence des employés travaillant en agence est requise, de même que celle des traders dans les banques d’investissement, pour plus de réactivité et de sécurité.
Les accords d’entreprise signés au cours des derniers mois, visant à pérenniser le télétravail au maximum deux jours par semaine, sont entrés en vigueur dès le mois de juin au sein du groupe BPCE. Ils devraient être appliqués en octobre ou novembre par BNP Paribas, CMAF, Société Générale et Crédit Agricole SA.