Confrontées à des difficultés d’approvisionnement depuis plusieurs mois, les entreprises se montrent relativement optimistes et espèrent une amélioration de la situation d’ici la fin de l’année, comme le révèle la dernière note de conjoncture de la Banque de France.
Des difficultés d’approvisionnement qui ne devraient pas durer plus d’un an
Tous les mois, la Banque de France prend le pouls des différents secteurs d’activité et fournit, grâce à ses enquêtes de conjoncture, des prévisions sur la croissance. Chaque note de conjoncture s’appuie sur des entretiens menés auprès de plus de 8000 dirigeants d’entreprises de différentes tailles, situées dans toute la France.
D’après la dernière note de conjoncture publiée par la Banque de France, pour laquelle 8500 chefs d’entreprises ont été questionnés entre le 27 janvier et le 3 février, l’évolution des difficultés d’approvisionnement auxquelles sont confrontées les entreprises depuis plusieurs mois fait l’objet d’un optimisme prudent.
Malgré leur hausse depuis le début de l’année après un léger tassement, que ce soit dans l’industrie ou dans le bâtiment, trois quarts des dirigeants d’entreprises interrogés estiment que ces difficultés ne devraient pas durer plus d’un an, et s’attendent à une amélioration d’ici la fin de l’année 2022.
L’activité résiste malgré le rebond épidémique
Dans le détail, 73 % des entreprises de l’industrie et 75 % des entreprises du bâtiment pensent que les difficultés d’approvisionnement rencontrées dans le transport maritime entre autres, ne dureront pas plus d’un an. 10 % seulement des entreprises du secteur de l’industrie estiment qu’elles peuvent se résorber d’ici 3 mois, contre 14 % des entreprises du bâtiment.
Dans l’industrie, les entreprises les plus pessimistes sont celles des secteurs de la métallurgie et de l’automobile. Moins de 60 % des entreprises du secteur de la métallurgie, et un peu plus de 60 % dans l’automobile s’attendent à une disparition des difficultés d’approvisionnement d’ici fin 2022.
En revanche, les entreprises de l’industrie agro-alimentaire, pharmaceutique et chimique sont plus optimistes : elles sont 80 % à penser que ces difficultés ne vont pas durer plus d’un an.
Malgré ces difficultés, auxquelles se sont ajoutées d’autres perturbations comme l’augmentation de l’absentéisme lié au rebond épidémique, l’activité a progressé « très légèrement » dans le bâtiment et l’industrie au mois de janvier.
Le taux d'utilisation des capacités de production a dépassé le niveau qu’il atteignait avant la pandémie dans la plupart des secteurs, à l’exception de l’automobile et de l’aéronautique, freinées par les pénuries persistantes de composants.
Par ailleurs, 52 % des entreprises, tous secteurs confondus, ont été confrontées à des difficultés de recrutement au mois de janvier, qui sont en légère hausse dans le bâtiment et l’industrie.
D’après la Banque de France, le PIB, qui a retrouvé son niveau d’avant-crise au cours du 3ème trimestre 2021, devrait le dépasser d’1 point en janvier, comme ce fut le cas en décembre, puis d’1,5 point au mois de février. La croissance devrait être d’au moins 3,6 % en 2022.