BlackFin a réalisé le second closing de son deuxième fonds Tech à 350 millions d’euros. Un montant deux fois supérieur à celui consacré au fonds Tech 1 créé il y a 4 ans. La société de capital-risque renouvelle ainsi sa volonté d’investir dans les startups de la finance.
Un fonds alimenté par des investisseurs institutionnels
La période actuelle n’est pas propice aux levées de fonds. Pourtant, BlackFin a frappé un grand coup en officialisant un deuxième closing à 350 millions d’euros pour son fonds dédié au secteur des services financiers en Europe, le fonds Tech 2. Son prédécesseur, le fonds Tech 1, dédié au financement des Fintech, Insurtech et Regtech européennes, était doté de 178 millions d’euros. Il avait notamment participé au tour de table de Friss, une Assurtech néerlandaise qui propose un logiciel de détection de fraude destiné aux assureurs, à hauteur de 15 millions d’euros, de Pretto, courtier en crédit immobilier 100 % digital, et de Memo Bank.
BlackFin a décidé de poursuivre la même stratégie pour le fonds Tech 2 en se concentrant sur le segment du lower mid-cap du secteur des services financiers et en permettant à des sociétés de franchir des étapes importantes de développement. Le premier closing de son fonds Tech 2 a été annoncé fin 2021 avec 220 millions d’euros de fonds levés auprès d’investisseurs institutionnels dont font partie des banques, des assureurs et la Bpifrance. Selon BlackFin, la taille du fonds pourrait encore grandir d’ici la fin de l’année, lors du closing final.
Miser sur les Fintech et Assurtech
Fondée en 2009 par Laurent Bouyoux, Paul Mizrahi, Eric May et Bruno Rostain, qui ont travaillé ensemble en tant que managers et entrepreneurs dans l’industrie financière pendant plusieurs décennies, BlackFin souhaite continuer à investir dans les Fintech et les Assurtech spécialisées dans les services aux entreprises. L’environnement de marché actuel l’incite toutefois à la prudence.
« Le marché est devenu plus compliqué, avec des contraintes en matière de financement pour les jeunes entreprises. Mais nous arrivons à mobiliser des investisseurs dans cet environnement, car l'activité des entreprises reste très dynamique », rapporte Paul Mizrahi, associé fondateur de BlackFin, au journal Les Echos.
Les investissements dans la French Tech restent perturbés même s’ils reviennent progressivement à un niveau normal. Une situation qui est en partie liée à la hausse des taux d’intérêt et à la baisse des valeurs Tech cotées.
Depuis 9 mois, la société n’a réalisé aucun nouvel investissement. BlackFin est seulement intervenue auprès de Descartes, une Insurtech qui opère en tant qu’agent de souscription en prenant les risques pour le compte d’assureurs de premier rang et de fonds de gestion d’actifs, dans laquelle elle avait déjà investi par ailleurs.