Début juillet, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, et Olivia Grégoire, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, ont présenté des mesures de soutien destinées à aider les professionnels touchés par les dégradations de leur commerce suite aux émeutes de la fin du mois de juin et du début du mois de juillet.
Plus de 2500 commerces dégradés
Près de 2500 commerces ont été dégradés, pillés voire incendiés, selon le bilan des émeutes qui ont eu lieu dans plusieurs grandes villes de France entre le 27 juin et le 2 juillet.
Parmi les entreprises les plus touchées figurent :
- les équipements de la personne (vêtements, chaussures, maroquinerie…),
- les commerces alimentaires,
- les services à vitrine (banques, assureurs…).
Ces évènements ne sont pas sans conséquence pour les professionnels.
Pour les accompagner dans la remise en service de leur activité, l’État, par la voix du ministre de l’Économie et des Finances et de la ministre déléguée chargée des PME, du Commerce, de l’Artisanat et du Tourisme, a annoncé des mesures immédiates. Les entreprises concernées pourront notamment reporter leurs charges sociales et fiscales. Parallèlement, la mobilisation des conseillers de sortie de crise, présents pour informer et accompagner les dirigeants, a été renforcée.
L’État envisage aussi le report d’une semaine supplémentaire de la date de fin des soldes. Ainsi, celle-ci, qui était initialement fixée au 25 juillet 2023 serait repoussée au 1er août inclus.
#SoutienAuxEntreprises | Les commerces, hôtels, restaurants… victimes de dégradations et de pillages ces derniers jours peuvent bénéficier de mesures de soutien de la part de l’État.
— Ministère de l'Économie et des Finances (@Economie_Gouv) July 6, 2023
Pour en savoir plus 👇
[#Employeurs] [#TravailleursIndépendants] ⁰Votre entreprise est en difficulté suite aux émeutes ? L’Urssaf vous accompagne⁰➡️ délai de paiement supplémentaire pour vos cotisations ⁰➡️ ajustement de l’échéancier (en cas de plan d’apurement) ⁰➕d'infos : https://t.co/qPjfYBZZae pic.twitter.com/cHgAcro500
— Urssaf (@urssaf) July 4, 2023
🔴 Les conseillers "commerce" #CCI sont sur le terrain pour aider les #commerçants touchés par les #émeutes à redémarrer le plus rapidement possible leur activité. Rdv également 👉 https://t.co/CXd92qm4NH#émeutes #commerces @oliviagregoire @BrunoLeMaire pic.twitter.com/IcDAtOvxNj
— CCI France 🇫🇷🇪🇺 (@ccifrance) July 5, 2023
Les banques et assureurs sollicités
Par ailleurs, Bercy invite les assureurs et les banquiers à :
- prolonger les délais de déclaration de sinistre par les entreprises,
- indemniser rapidement les sinistrés,
- réduire le montant des franchises sur les indemnisations,
- faire preuve de compréhension face aux échéances bancaires.
À nos commerçants qui ont vu leur magasin pillé, parfois détruit, le plus urgent est de contacter votre assurance. L’État est aussi à vos côtés. ↓ pic.twitter.com/Xi71FUKJja
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) July 4, 2023
De leur côté, les entreprises ont tout intérêt à sécuriser leur établissement en s’assurant que leurs ouvrants ne sont pas endommagés et que leur système d’alarme sont encore en service. Celles qui ont été victimes d’un sinistre doivent collecter des preuves des dommages subis (photos, factures, témoignages…) afin de les faire valoir à leur assureur.
Sans tarder, ces établissements doivent déposer plainte auprès du commissariat de police ou de la gendarmerie pour pouvoir être indemnisés. Sur ce point, il est possible de déposer une pré-plainte en ligne pour gagner du temps.
Enfin, il est indispensable de déclarer le sinistre auprès de l’assureur par téléphone ou par mail dans un délai de 5 jours ouvrés à compter de sa constatation. La compagnie d’assurance mandatera un expert pour évaluer l’ampleur des dommages. Si ceux-ci ont entraîné une réduction ou une suspension d’activité temporaire (chômage partiel, activité partielle), l’entreprise doit se rapprocher de la DIRECCTE.
Bruno Le Maire a exprimé sa solidarité envers les commerçants partageant leur « sentiment de révolte ». Il a indiqué que la « première réponse à apporter à ces évènements » est « la fermeté la plus totale, l’autorité de l’État ».
Je veux redire tout mon soutien à tous les commerçants touchés par les violences. Ils doivent porter plainte et contacter leur assurance le plus vite possible.
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) July 5, 2023
Il faut qu'ils aillent aussi sur https://t.co/i6Fu3kCjw7 pour contacter leurs conseillers départementaux de crise. pic.twitter.com/5gAuWeHBoU