Avec plus de 300 000 contaminations chaque jour, le virus SARS-CoV-2 laissait craindre une certaine désorganisation de la société avec une forte hausse de l’absentéisme. Pourtant, malgré la vague Omicron, les entreprises semblent jusqu’ici parvenir à faire face, comme le confirment les organisations patronales.
Vague Omicron : diverses mesures prises en amont pour éviter les perturbations
À la fin du mois de décembre, le Conseil scientifique avait alerté sur les risques d’une possible « désorganisation sociétale » au mois de janvier, en raison de la flambée du variant Omicron et du nombre de contaminations. Le 7 janvier, 328 214 cas ont été enregistrés en 24 heures, et le pic épidémique n’est pas encore atteint.
Toutefois, malgré cette déferlante Omicron, les organisations patronales se sont montrées rassurantes quant à l’absentéisme dans les entreprises, qui n’a pas augmenté de façon massive. Qu’il s’agisse du Medef, du Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) ou de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME), toutes se sont dites sereines sans toutefois relâcher la vigilance.
Plusieurs mesures gouvernementales ont été prises pour contenir l’absentéisme, à commencer par le télétravail obligatoire au moins 3 jours par semaine. Les écoles sont restées ouvertes avec un protocole sanitaire assoupli, même si les parents doivent faire face à un fonctionnement parfois chaotique. Quant à la durée d’isolement en cas de contamination ou de contact avec une personne infectée, elle a été réduite sous certaines conditions pour permettre un retour au travail plus rapide.
Absentéisme : la prudence reste de mise dans les semaines à venir
Pour autant, la situation est loin d’être simple. Dans les grandes agglomérations, les difficultés sont plus importantes en raison d’un nombre plus élevé de contaminations. De plus, tous les secteurs d’activité ne sont pas épargnés par les conséquences de la vague épidémique.
Ainsi la SNCF, face à l’absentéisme, s’est retrouvée contrainte d’annuler certains trains régionaux. La Poste a dû temporairement fermer certains bureaux, et la distribution des colis et des lettres rencontre certaines perturbations.
Dans le secteur médico-social, le transport scolaire et le BTP, le taux d’absentéisme atteint parfois 20 % au sein de certaines entreprises, et les offres d’emploi en intérim sont en hausse dans la logistique et la grande distribution, comme le constate Adecco.
Si les organisations patronales ne sont pas alarmistes, elles restent néanmoins prudentes. La vague épidémique n’a pas encore atteint son pic, ce qui implique un risque accru d’absentéisme dans les semaines à venir. Les petites entreprises sont les plus susceptibles de ne pas pouvoir faire face à une pression supplémentaire.