L’économie française devrait échapper à la récession avec une croissance de 0,2 % au 4ème trimestre 2023. Un chiffre qui s’explique par la progression des services marchands selon la Banque de France.
Une activité portée par les services marchands et l’industrie manufacturière
La fin d’année 2023 sera finalement meilleure que prévu. La dernière note de conjoncture de la Banque de France prévoit une hausse du PIB proche de 0,2 % sur le 4ème trimestre de l’année, marquant une progression de 0,9 % sur 12 mois sans révision des trimestres précédents.
« Cette prévision est revue en légère hausse (..) en raison, à la fois, de résultats de l'EMC en décembre meilleurs qu'anticipé par les entreprises le mois dernier et d'un indice de production manufacturier en hausse en novembre », indique la Banque de France.
Mi-décembre, l’INSEE s’était montré plus pessimiste en annonçant une stagnation du PIB sur les trois derniers mois de l’année. Dans sa note de conjoncture, l’Institut national de la statistique et des études économiques tablait sur une progression de l’activité économique de 0,8 % sur l’ensemble de l’année alors que le gouvernement espérait une croissance de 1 % après 2,5 % en 2022.
Finalement, entre octobre et décembre 2023, l’activité a principalement été portée par les services marchands (hébergement-restauration, information-communication, services aux entreprises) et l’industrie (en particulier la chimie, la pharmacie, l’automobile et la métallurgie).
Dans son enquête mensuelle de conjoncture menée du 20 décembre au 5 janvier auprès de 8500 chefs d’entreprise, la banque centrale précise que leur valeur ajoutée aurait rebondi suite à la baisse du troisième trimestre. Ce n’est toutefois pas le cas de la valeur ajoutée dans la construction qui aurait diminué de nouveau, avec une forte baisse des mises en chantier.
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Des perspectives plus contrastées pour janvier 2024
Si en fin d’année 2023, les services et l’industrie manufacturière ont porté les bonnes nouvelles, les perspectives sont plus contrastées pour le mois de janvier 2024. Les chefs d’entreprise anticipent « un rythme plus ralenti » dans ces secteurs et une contraction de l’activité dans le bâtiment.
Parallèlement, le mouvement de décélération de l’inflation devrait se poursuivre car seuls 18 % des industriels prévoient des hausses de prix en janvier 2024 (contre 34 % en janvier 2023). Parmi l’ensemble de ces acteurs, 9 % annoncent des baisses. Cette proportion est plus marquée dans le secteur agroalimentaire (12 %). La Banque de France pointe plus précisément une stabilisation des prix des matières premières et une faible progression des prix des produits finis.
Quant aux difficultés de recrutement rencontrées par les professionnels, la situation pourrait s’améliorer cette année. 41 % des entreprises peinent à embaucher, contre 52 % il y a un an.