Après une brutale chute du chiffre d’affaires en 2020, au début de la crise sanitaire, le marché de l’affacturage retrouve sa vitalité depuis l’année dernière. La production a atteint un niveau record en 2021, et l’année 2022 est tout aussi prometteuse.
Affacturage : une production record de 364,9 milliards d’euros en 2021
L’affacturage est une technique de financement qui permet aux entreprises de bénéficier d’une avance de trésorerie, en cédant leurs factures en attente de paiement à une société spécialisée appelée « factor », qui se charge des relances et du recouvrement.
Actuellement, 32 000 entreprises françaises ont recours à cette solution de financement, qui a vu son activité chuter en 2020 en raison de la crise sanitaire, et plus particulièrement à cause de la concurrence des prêts garantis par l’État.
En 2021, le rebond a été tel qu’un niveau d’activité record a été atteint, avec 73 050 000 nouvelles créances prises en charge pour un montant total de 364,9 milliards d’euros, d’après les chiffres du rapport annuel de l'Association française des sociétés financières (ASF) publié mardi 6 septembre.
Après une légère baisse au cours du 1er trimestre 2021, l’activité n’a ensuite cessé de progresser durant les 3 trimestres suivants, enregistrant une hausse de 12,8 % par rapport à 2020, et de 4,3 % par rapport à 2019.
L’ASF publie son enquête annuelle sur le marché de l’affacturage en 2021 avec les grandes tendances de cet outil de #financement de la trésorerie des entreprises.
— ASF - Association française des Stes Financières (@Association_ASF) September 6, 2022
Le bureau de la Commission affacturage en a fait la présentation à la presse.
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Une croissance de 17 % au 1er trimestre 2022
Le marché de l’affacturage, qui profite du dynamisme de l’activité à l’international avec une hausse de 22,4 % par rapport à 2020, a bénéficié de plusieurs facteurs favorables en 2021.
Parmi ceux-ci, on peut mentionner le besoin de financement à court terme des entreprises dans le but de reconstituer leurs stocks pour faire face à la reprise de l’activité, mais aussi le début du remboursement des prêts garantis par l’État, qui a laissé place à un nouveau besoin de trésorerie.
La croissance s’explique également par la progression de l’inflation, qui entraîne des factures plus élevées et donc, mécaniquement, un encours supérieur.
Les professionnels de l’affacturage se montrent encore plus optimistes pour l’année 2022. Les périodes de crise, comme en 2008, sont en effet particulièrement propices à un essor de l’activité d’affacturage, qui vient pallier le recul du financement bancaire.
2022 devrait être une nouvelle année record pour le secteur, qui a déjà enregistré une croissance de 17 % au cours du 1er trimestre. Selon le président de la commission affacturage de l'ASF, Philippe Mutin, la production devrait franchir le cap des 400 milliards d’euros d’ici la fin de l’année.