L’INSEE, qui synthétise chaque mois l’opinion des chefs d’entreprise des principaux secteurs, précise que le climat des affaires est resté stable en juillet, avec un indicateur à 100 points. Une tendance constatée depuis le mois de mars.
Un climat des affaires quasi-stable malgré les incertitudes
Le climat des affaires est resté stable en juillet, selon l’INSEE, pour le troisième mois consécutif, après avoir connu une légère détérioration en mars. Pour autant, les incertitudes conjoncturelles demeurent.
L’économie est marquée par une lourde inflation qui impacte toutes les entreprises, notamment le secteur du commerce qui connaît la plus forte progression de faillites.
Le ralentissement du marché immobilier inquiète les entreprises du BTP, notamment ceux de la construction qui anticipent une dégradation de leur activité dans les prochains mois. Selon certains spécialistes, une correction de l’emploi dans ce secteur n’est pas à exclure.
Enfin, la hausse des taux d’intérêt complique la donne pour les entreprises déjà sous pression avec l’inflation et les craintes de récession. En moyenne, le coût du crédit a été multiplié par deux et dépasse désormais le seuil des 3 %. Or, une étude publiée par Bpifrance montre qu’un tiers des TPE/PME citent le coût du crédit comme un frein à l’investissement, contre 10 % il y a un an.
Le climat de l’emploi a également confirmé sa bonne tenue en juillet pour le second mois d’affilée. À 106 points, il reste au-dessus de sa moyenne de longue période (100). Cette stabilité cache néanmoins des disparités. Une légère dégradation du solde d’opinion sur l’évolution à venir des effectifs dans les services, compense l’amélioration du solde des évolutions récentes et futures des effectifs pour les secteurs du bâtiment et du commerce de détail.
Des évolutions contrastées selon les secteurs
Dans son communiqué paru le 20 juillet 2023, l’INSEE précise qu’il existe d’importantes disparités selon les secteurs d’activité.
Si les secteurs des services (102), de l’industrie (100) et du bâtiment (106) sont restés stables, le commerce de détail a été marqué par une amélioration, passant de 102 points en juin à 106 points en juillet, une évolution qui s’explique par les opinions plus positives des dirigeants concernant les « perspectives générales du secteur ».
En revanche, l’indicateur de climat des affaires s’est détérioré pour le commerce de gros par rapport au mois de mai en raison du recul d'opinions récoltées au sujet des intentions de commandes. Il est ainsi passé de 94 points en mai à 92 points en juillet 2023.
Ainsi, si le climat des affaires reste stable en juillet, de nombreuses incertitudes continuent de peser sur la croissance et des disparités persistent selon les secteurs. Le secteur du commerce de gros est davantage impacté par le contexte économique que le secteur du commerce de détail.