Depuis les premiers transferts post-Brexit, les banques américaines renforcent de plus en plus leurs équipes implantées à Paris. Fin 2022, les 5 grandes banques de Wall Street que sont Goldman Sachs, Bank of America, JP Morgan, Citi et Morgan Stanley emploieront 2400 banquiers au sein de la capitale.
2400 banquiers américains implantés à Paris d’ici la fin de l’année
Depuis le Brexit, les banques internationales multiplient les transferts de personnels vers Paris. D’après l’organisation Paris Europlace, qui est chargée de promouvoir et de développer la place financière de Paris, 4500 banquiers employés par des banques internationales auraient été transférés à Paris depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne.
Les grandes banques américaines ne cessent de renforcer leur présence à Paris. Si à l’origine, ces transferts répondaient à des impératifs réglementaires, l’heure est désormais aux stratégies de développement.
Goldman Sachs, JP Morgan, Citi, Bank of America et Morgan Stanley devraient totaliser 2400 banquiers au sein de la capitale d’ici la fin de l’année. Du côté de Goldman Sachs, on comptait 170 employés basés en France en 2017. Ils seront 350 d’ici la fin de l’année 2022, et 450 à l’horizon 2024.
Pour Goldman Sachs, Paris est désormais incontournable, avec un périmètre d’investissement qui compte 6000 sociétés, mais aussi 4000 milliards d’euros d’actifs et 3000 milliards de capitalisation boursière.
JP Morgan hésite entre Paris et Francfort pour les financiers de back-office
De son côté, JP Morgan avait déclaré dès 2018 que Paris serait « l’un des grands bénéficiaires du Brexit », comme l’avait déclaré son PDG Jamie Dimon lors d’une interview accordée au quotidien Les Echos.
« Les autorités françaises ont été très efficaces pour attirer du monde, comme les allemandes d'ailleurs », avait-il alors précisé.
250 employés de JP Morgan étaient déjà implantés à Paris avant le Brexit, et seuls 60 employés supplémentaires devaient venir grossir leurs rangs. Au final, ce sont 800 personnes qui sont aujourd’hui basées à Paris, et la banque de Wall Street pourrait également faire venir 1000 employés de back-office.
Mais pour les financiers spécialisés dans les activités de back-office, JP Morgan hésite encore entre Paris et Francfort. Si le niveau des charges sociales, qui peut atteindre 30 % des salaires, est un point qui ne joue pas en faveur de Paris, la présence du régulateur est en revanche un élément positif, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution étant en première ligne sur les activités de marché des grandes banques hexagonales.
Chez Citi, la présence à Paris s’intensifie également. La banque comptait 150 employés dans la capitale avant le Brexit ; elle en prévoit 400 d’ici la fin 2022, et 600 en 2024. Bank of America emploie quant à elle 500 personnes à Paris, et Morgan Stanley entend doubler ses effectifs par rapport au début de l’année dernière. Elle devrait totaliser plus de 350 banquiers au sein de la capitale à la fin de l’année.