Durant le week-end, des manifestations se sont déroulées dans plusieurs villes de Chine, en opposition à la politique « zéro Covid » appliquée par le gouvernement depuis près de 3 ans. Ce mouvement de protestation, d’une ampleur inhabituelle, a déstabilisé toutes les grandes places financières d’Asie. Décryptage du repli des bourses asiatiques.
Les marchés chinois particulièrement impactés
Après un week-end de manifestations dans plusieurs villes chinoises, toutes les Bourses asiatiques sont en repli ce lundi 28 novembre. Les marchés chinois sont les plus perturbés : en fin de matinée (heure locale), le Shenzhen Component Index avait chuté de 1,6 %, tandis que le Shanghai Composite avait reculé de 1,5 %.
Au Japon, l’indice Nikkei a lâché 0,42 % en raison de la grande exposition au marché chinois de multinationales japonaises, qui ont vu leurs titres chuter. C’est notamment le cas de Toyota, qui a perdu 1,1 %. L’indice élargi Topix a quant à lui baissé de 0,68 %.
À Hong Kong, les reculs de JD.com, Tencent et Alibaba ont fait chuter le Hang Seng de plus de 3,5 %. La situation n’est guère meilleure en Corée du Sud, avec un indice Kospi en net repli (-1 %). Les entreprises SK Hynix et Samsung Electronics, dont l’exposition au marché chinois est très importante, ont perdu respectivement 2,12 % et 1,8 %.
Les conséquences de la politique zéro Covid sur les cours du pétrole et des matières premières
Par ailleurs, les mesures de confinement en vigueur en Chine, qui concernaient 412 millions de personnes la semaine dernière, viennent ralentir l’activité, influant ainsi sur la demande de matières premières comme le pétrole et les métaux industriels.
Ce lundi, les cours du nickel, de l’aluminium et du cuivre sont à la baisse, de même que le baril de pétrole brut américain, qui a reculé de 0,25 % et s’est établi au cours du week-end à 76,08 dollars.
Les perturbations qui ont touché les Bourses asiatiques impactent également les Bourses européennes, qui étaient en léger recul à l’ouverture aujourd’hui. À Francfort, le Dax a reculé de 0,43 %, contre 0,50 % pour le FTSE à Londres, 0,38 % pour l’indice EuroStoxx 50 et 0,53 % pour le CAC 40 à Paris.
Malgré les restrictions drastiques imposées aux habitants de Pékin, Shenyang, Shanghai, Canton, Shijiazhuang ou encore Zhengzhou, les contaminations au Covid-19 ont atteint un niveau record en Chine, avec plus de 30 000 nouveaux cas recensés mercredi dernier. Un chiffre qui ne s’annonce guère compatible avec un assouplissement rapide des mesures de confinement.