La dernière enquête Eurobaromètre de la Commission européenne montre que le soutien des Français à l’euro reste très fort. En effet, 71 % estiment qu’il s’agit d’une bonne chose pour le pays.
Un fort soutien en faveur de l’euro
Tout comme les Européens (77 %), 81 % des Français interrogés dans le cadre de l’enquête Eurobaromètre de la Commission européenne publiée en décembre 2022 pensent que l’euro est une bonne chose pour l’Union européenne (UE). 69 % des Européens et 71 % des Français considèrent également qu’il s’agit d’une bonne chose pour leur propre pays.
Le soutien des Européens et des Français est particulièrement marqué envers le plan de relance de 750 milliards d’euros déployé pour soutenir les États membres. Baptisé Next Generation EU, il a été créé pour reconstruire l’économie après le passage de la pandémie de Covid-19. Sa pièce maîtresse est la « Facilité de relance et de résilience » (FRR) dotée de 672 milliards d’euros. Le reste de l’enveloppe vise à financer des programmes européens jugés utiles pour l’investissement : 47,5 milliards d’euros sont dédiés à React-EU, 10 milliards d’euros au Fonds de transition juste, 5 milliards d’euros au programme Horizon Europe. Selon les résultats du sondage, 75 % des Européens et 80 % des Français approuvent cet instrument de relance temporaire.
Concernant le fonds SURE (Support to mitigate Unemployment Risks in an Emergency) lancé en 2020 par la Commission, la majorité des personnes interrogées estiment qu’il était « juste » d’octroyer des prêts de l’UE pour aider les pays membres à soutenir l’emploi dans les mois qui ont suivi l’apparition du virus.
Enfin, l’étude permet de connaître l’avis des Européens et des Français sur les questions relatives aux pièces et aux billets en euros. 64 % des Européens et 61 % des Français sondés se disent favorables à la suppression des pièces de 1 et 2 centimes qu’ils jugent peu faciles à manier. Des majorités absolues ont été enregistrées dans l’ensemble des pays de la zone euro.
Une valeur stable dans les crises
Les Français semblent confiants en la capacité de l’euro à conserver une valeur stable même pendant les crises. Cette année, l’euro a principalement baissé contre le dollar, avec une chute de -6,6 % qui a fait grimper les prix de certains biens importés. Toutefois, 40 % des importations françaises ont échappé à cet effet inflationniste puisqu’elles ont été réglées en euro. De même, les importations en provenance de la Suisse, de la Turquie et du Japon n’ont pas subi la domination du billet vert. D’une certaine manière, l’euro permet donc de mieux lutter contre l’inflation importée.
Ainsi, dans le contexte actuel de crise et d’inflation, les Français sont attachés à la monnaie européenne, ce qui n’était pas le cas il y a 10 ans.