L’éclairage public représente près de 40 % des consommations d’électricité des collectivités, précise l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Dans certaines communes, les dépenses énergétiques ont ainsi bondi de 50 % en 2022. Pour faire face à cette envolée des prix, les administrations n’hésitent plus à faire appel aux PME pour les aider à baisser leur facture d'électricité.
Une partie des factures des collectivités prises en charge par l’État
Pour répondre à la demande d’aide des collectivités face aux factures d’énergie qui explosent, l’État a annoncé de nouvelles mesures.
Ces acteurs pourront bénéficier du dispositif « amortisseur électricité » qui vise à prendre en charge une partie de leur facture d’électricité. Il concernera les contrats professionnels portant sur 2023, y compris ceux déjà signés, selon Bruno Le Maire. Concrètement, l’État prendra en charge 50 % de la différence entre le prix du contrat de l’entreprise et un prix de référence fixé autour de 325 euros du MW plafonné à 800 euros le MWh.
Par ailleurs, le gouvernement a rappelé que des négociations européennes entreprises pour « ramener les prix de l’électricité à un niveau cohérent par rapport au coût de production », le bouclier tarifaire dont bénéficient déjà 30 000 communes, la hausse de 210 millions d’euros de la dotation globale de fonctionnement (DGF) et le filet de sécurité sont déjà à l’œuvre ou en vue.
Des offres sur-mesure à destination des élus
Conscientes du potentiel de ce marché, de plus en plus de PME cherchent à alléger la facture des élus. Parmi elles, Sunna Design offre une alternative à l’éclairage des zones urbaines par des lampadaires solaires autonomes et interconnectés. Bordeaux a testé cette solution dans un quartier où les lampadaires d’éclairage public exploités sont énergivores et peu performants. La PME installée en Gironde a réalisé un chiffre d’affaires de 9 millions d’euros en 2021 qui devrait doubler cette année. Il faut dire que l’éclairage public représente environ 40 % des dépenses d’électricité des collectivités, précise l’Ademe.
Désormais, près de la moitié des maires se disent prêts à poser des panneaux solaires pour réduire les coûts et rendre les bâtiments publics plus performants. C’est en tout cas ce que montrent les résultats d’une étude IFOP menée pour le compte d’Hellio, spécialiste en économies d’énergie.
🔴 Hausse des prix de l’énergie :
— C.C. Beaucaire Terre d'Argence (@CCBTA30) November 3, 2022
Juan Martinez, Président de la #CCBTA, a décidé d’agir pour réduire la facture d’électricité de la collectivité en prenant plusieurs décisions fortes.#energie #beaucaire #bellgarde #electricite #terredargence
Infos : https://t.co/p9ZTeZkg4I pic.twitter.com/E3RePyMWZ9
Outre le solaire, les collectivités territoriales s’intéressent à l’éolien, la géothermie et l’hydrogène renouvelable. Laurent Favreau, maire de Venansault, s’est tourné vers Lhyfe, qui se présente comme un producteur et fournisseur d’hydrogène dont la production n’émet pas de CO2. Basée à Nantes, l’entreprise a construit en Vendée son premier site industriel de production alimenté par des éoliennes. Elle a récemment inauguré le premier site pilote de production d’hydrogène renouvelable à partir d’éoliennes à terre. Ce site lui permet de produire de l’hydrogène vert renouvelable en mer dans des conditions extrêmes, son unité de production étant installée sur une plateforme flottante.