D’après le dernier baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode, les difficultés de recrutement représentent le premier frein à la croissance des TPE et PME, avant la hausse des prix et les problèmes d’approvisionnement. Ces entreprises se disent prêtes, pour une majorité d’entre elles, à revaloriser les salaires afin de fidéliser leurs salariés ou de préserver leur pouvoir d’achat.
Les difficultés de recrutement, premier obstacle à la croissance des TPE-PME
Les TPE et les PME sont confrontées à de nombreux obstacles : la flambée des prix du gaz et de l’électricité, l’augmentation des coûts, les difficultés d’approvisionnement, tout concourt à affecter leur trésorerie et à freiner leur croissance.
Les dernières projections de la Banque de France laissent entrevoir une possible récession, avec une croissance comprise en 2023 entre + 0,8 % et - 0,5 %, et une inflation susceptible d’atteindre les 6,9 %.
Pourtant, la principale préoccupation des dirigeants de TPE et de PME est tout autre : les difficultés de recrutement sont vues par 60 % d’entre eux comme le principal frein à la croissance de leurs entreprises, soit une hausse de 4 points sur le trimestre, d’après le dernier baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode.
Considérée comme le deuxième frein à la croissance des TPE et PME par 41 % d’entre elles, la hausse des prix n’arrive qu’assez loin derrière les difficultés de recrutement, avec toutefois une augmentation de 20 points sur un an.
Des augmentations salariales pour 61 % des TPE-PME
Les difficultés de recrutement touchent de nombreux secteurs, de l’industrie aux transports en passant par la construction. Pénurie de main-d’œuvre qualifiée, pénibilité du travail, plus grande mobilité des salariés depuis le début de la pandémie de Covid-19 : les facteurs sont multiples, et poussent les dirigeants de TPE et PME à tenter de trouver des solutions.
Parmi les pistes retenues, de nombreuses entreprises misent sur la revalorisation des salaires. Ainsi, en 2022, selon le Baromètre Bpifrance Le Lab et Rexecode, 61 % des dirigeants de TPE-PME prévoient d’appliquer ou ont déjà procédé à des augmentations salariales, soit une hausse de 6 points par rapport au mois d’avril, et de 11 points par rapport au mois de février.
Pour 70 % des TPE-PME concernées, ces augmentations salariales ont pour but premier de fidéliser les employés, tandis que pour 62 % d’entre elles, elles visent à préserver le pouvoir d’achat des salariés. L’augmentation moyenne devrait être, en incluant les entreprises qui ne prévoient pas de hausse des salaires, de 3,1 %.