Malgré une année marquée par la crise sanitaire, une étude de Panorabanques dévoilée par Le Parisien fait état d’un léger recul des découverts bancaires. Cette année, 46 % des Français ont été à découvert au moins une fois, contre 51 % en 2020.
Une facture annuelle moyenne de 232 euros
L’étude précise que 46 % des Français sont à découvert au moins une fois par an, dont :
- 19 % tous les mois,
- 13 % tous les trimestres,
- 15 % une fois dans l’année.
La situation s’est améliorée par rapport à l’année dernière, le montant moyen du découvert s’établissant à 232 euros, soit 14 euros de moins qu’en 2020.
Selon Panorabanques, trois principales raisons ont été évoquées par les sondés pour expliquer le découvert bancaire :
- une situation globalement difficile (36 %),
- une dépense importante imprévue (34 %),
- une inattention dans la gestion des comptes (23 %).
Les Français inégaux face au découvert bancaire
Il existe d’importantes inégalités entre les Français face au découvert. En effet, alors que 58 % des Français ayant des enfants affirment être dans le rouge au moins une fois par an, ils sont « seulement » 39 % chez ceux qui vivent sans enfant. De même, 51 % des 18-34 ans sont en situation de découvert au moins une fois dans l’année, contre 38 % chez les 66 ans et plus. Enfin, les ménages les plus modestes, dont les revenus n’excèdent pas 1 500 euros par mois, sont logiquement plus touchés (50 %) par rapport à ceux qui perçoivent plus de 3 000 euros par mois (34 %).
Dans son étude 1 Français sur 2 est toujours à découvert en 2021 !, Panorabanques révèle également que près de 80 % des Français ont une autorisation de découvert, mais 49 % de ceux qui sont à découvert la dépassent au moins une fois par an. Le montant moyen de dépassement s’est élevé à 284 euros en 2021, contre 295 euros en 2020.
Le découvert bancaire coûte cher
Le simple fait de demander une autorisation de découvert est payant dans la plupart des banques. Effectivement, cette opération est généralement facturée 10 euros par an. À cela il faut ajouter les frais d’utilisation du découvert autorisé avec un taux nominal annuel variant de 7 à 15 % selon les banques.
Le découvert non autorisé coûte encore plus cher, car il faut compter :
- les commissions d’intervention plafonnées à 80 euros par mois,
- la lettre d’information pour compte débiteur non autorisé à 10 euros par mois,
- les agios dont le taux nominal varie entre 16 et 21 % du montant du découvert non autorisé.
Pour réduire la note, il est conseillé de négocier l’autorisation de découvert ou de se tourner vers une banque qui propose la gratuité des commissions d’intervention. C’est notamment le cas de Boursorama Banque et de Fortuneo.