Starling Bank, soutenue par Goldman Sachs et valorisée à 2,5 milliards de livres, renonce à son projet de devenir une banque européenne. Sa demande de licence en Irlande, qui devait lui permettre de proposer ses services dans les pays de l’Union européenne, a récemment été annulée.
Des services bancaires dédiés aux particuliers et aux entreprises
Créée en 2014 par Anne Boden, ex-COO de la banque irlandaise Allied Irish Banks (AIB), Starling Bank propose une application mobile avec divers services bancaires à destination des particuliers comme des entreprises. Celle-ci permet aux utilisateurs de visualiser le solde de leur compte en temps réel, d’effectuer des virements bancaires classiques ou des paiements internationaux, d’activer ou non instantanément leur carte bancaire et d’envoyer de l’argent à des proches depuis leur répertoire.
La startup va encore plus loin en analysant les données des clients via des algorithmes de machine learning pour s’adapter davantage à leurs besoins. Par exemple, ces derniers peuvent recevoir des alertes lorsqu’ils ont dépensé plus d’argent que d’habitude sur une certaine période.
En 2021, la néobanque basée à Londres a annoncé une levée de fonds en série D de 272 millions de livres sterling, soit près de 317 millions d’euros, auprès de Fidelity Management & Research Company. En avril dernier, elle a également réussi à lever 130 millions de dollars. Sa valorisation atteint désormais 2,5 milliards de livres. Grâce aux fonds collectés, Starling Bank envisageait de financer son développement en Europe alors que de nombreux acteurs ne cessent de s’implanter sur ce secteur. Toutefois, l’entreprise a décidé de revoir ses ambitions à la baisse.
Starling Bank renonce à sa licence bancaire européenne
La demande de licence bancaire européenne initiée par la néobanque il y a 4 ans devait lui permettre d’étendre son activité en Irlande et dans les autres pays de l’Union européenne. Mais Starling Bank a préféré renoncer à cette opportunité.
« Nous avons considéré que l'établissement d'une filiale irlandaise n'apporterait finalement pas la valeur ajoutée que nous recherchions », a précisé Anne Boden dans un message interne, relaté par Sky News.
Si N26 et Revolut ne verront finalement pas l’arrivée d’un concurrent sérieux sur le marché français, d’autres Fintech comme Treezor, Solaris Bank ou encore Akéa Banking Services, ont plus de soucis à se faire. En effet, hors frontières, la startup mise sur le développement de ses activités de « banking-as-a-service ».
« Nous allons nous concentrer maintenant sur la fourniture de notre logiciel auprès de groupes bancaires un peu partout dans le monde [...] et sur l'expansion de nos activités de prêt dans diverses catégories d'actifs », ajoute Anne Boden.
La décision de Sterling Bank de concentrer ses activités principalement au Royaume-Uni intervient dans un contexte particulier pour les Fintech, marqué par le retour de l’inflation et la remontée des taux qui dissuadent les investisseurs.