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Association : Optimiser l'impact de vos bénévoles

Face à des besoins grandissants en expertise technique et en compétences stratégiques, les associations cherchent à optimiser l'impact de leurs bénévoles en recrutant des personnes dotées de compétences variées, telles que la pédagogie, le droit ou la comptabilité, tout en tenant compte de leur disponibilité. L'objectif est de maximiser la contribution des bénévoles au sein de l'organisation pour répondre efficacement aux défis rencontrés.

Le bénévolat, un engagement de plus en plus professionnel dans les associations

Les associations cherchent de plus en plus, parmi leurs bénévoles, des personnes qui démontrent des qualités et compétences quasi professionnelles, notamment pour assumer des responsabilités importantes. Elles doivent donc trouver un équilibre entre les rôles relevant du bénévolat et de l’altruisme, et ceux nécessitant un véritable savoir-faire et une expertise.

Comme toute autre entité professionnelle, les associations doivent évoluer dans un cadre juridique de plus en plus complexe. Cela implique de recruter des bénévoles non seulement conscients des enjeux du secteur, mais aussi capables de collaborer efficacement avec leurs pairs et, le cas échéant, avec des salariés. Les attentes incluent désormais de la rigueur dans les missions, le respect des normes et des délais, ainsi que la capacité à innover et à prendre des initiatives.

De nombreuses associations adoptent aujourd'hui des processus de recrutement formalisés, semblables à ceux utilisés dans le monde de l'entreprise. L'engagement bénévole peut ainsi passer par des étapes comme la rédaction d'une lettre de motivation, un entretien individuel, ou encore une évaluation des compétences spécifiques.

Compétences attendues des bénévoles

Le terme « professionnalisme » peut parfois surprendre lorsqu'il est associé au bénévolat, habituellement lié à l'altruisme. Pourtant, les associations font de plus en plus appel à des compétences spécifiques chez leurs bénévoles, en particulier dans les domaines suivants :

  • Gestion financière : les bénévoles en charge des finances doivent maîtriser la fiscalité et la comptabilité propres au secteur associatif, des domaines souvent complexes et loin d'être intuitifs.
  • Aspects juridiques : les associations évoluent dans un cadre réglementaire de plus en plus dense. Les bénévoles doivent être capables de s'adapter à de nouvelles lois touchant au financement, au mécénat ou aux relations avec les financeurs publics.
  • Contrôle et transparence : les donateurs, qu'ils soient publics ou privés, attendent une transparence totale dans la gestion des fonds. Les erreurs de gestion sont souvent moins tolérées dans les associations que dans les entreprises.
  • Exercice d'activités réglementées : certaines missions, comme l'animation sportive ou culturelle, exigent des diplômes ou qualifications spécifiques, obligeant les associations à recruter des bénévoles formés.
  • Gestion des ressources humaines : le bénévolat nécessite une véritable gestion RH, où bénévoles et dirigeants doivent comprendre les enjeux, les risques et leurs responsabilités.

Cette recherche constante de compétences enrichit les associations en favorisant la collaboration entre personnes issues de milieux variés et aux qualifications diverses, stimulant ainsi l'innovation et l'adaptabilité.

Toutefois, cette montée en compétences soulève des questions :

  • Comment recruter et former efficacement les bénévoles pour en faire des acteurs clés, voire des leaders ?
  • Comment valoriser leur expérience acquise dans des missions variées et exigeantes ?
  • Comment gérer les frais des bénévoles, en particulier ceux des dirigeants, sans tomber dans une logique salariale ?

Risques et responsabilités juridiques liés au bénévolat

Dans le cadre de leurs activités, les bénévoles peuvent être confrontés à des accidents ou à des situations engageant leur responsabilité civile ou pénale. L'association peut parfois être exonérée de responsabilité, par exemple si un tiers est responsable du dommage ou si le bénévole a lui-même commis une faute ayant conduit à son propre préjudice.

Pour se prémunir contre ces risques, il est important que les associations souscrivent à une assurance responsabilité civile adaptée, couvrant l'ensemble de ses activités et de ses membres, ainsi que les éventuels incidents.

Il est également important de prendre en compte la responsabilité pénale des bénévoles, qui peuvent être personnellement tenus responsables en cas d'infraction. De plus, une association, en tant que personne morale, pourrait également être poursuivie si les actions du bénévole sont considérées comme ayant été effectuées en son nom.

Adopter une gouvernance collégiale pour votre association

Pour faire face à la difficulté de recruter des bénévoles prêts à endosser le rôle de président, de nombreuses associations se tournent vers un modèle de gouvernance collégiale. Ce système permet de répartir les tâches et les responsabilités entre un plus grand nombre de membres, ce qui augmente les chances de trouver et de maintenir des bénévoles compétents et engagés.