Compte tenu du vieillissement de la population, le besoin en accompagnement à domicile des personnes âgées devrait augmenter de 60 % d’ici 2050 ; il devient dès lors une priorité sociétale. En effet, les auxiliaires de vie participent non seulement au maintien de l’autonomie des seniors, mais elles leur apportent aussi un soutien psychologique qui vient rompre une solitude la plupart du temps non choisie. Toutefois, les auxiliaires de vie sont souvent confrontées au manque de reconnaissance, alors qu’elles doivent faire face à la complexité de certaines situations. Dans un contexte en constante évolution, cet article fait le bilan des défis et des enjeux du métier d’auxiliaire de vie et vous propose quelques améliorations à mettre en place pour redonner à ce métier ses lettres de noblesse.
Les différentes missions des auxiliaires de vie
Les auxiliaires de vie interviennent dans l’accompagnement des personnes âgées dans leurs activités quotidiennes. Ce métier s’inscrit dans une logique de maintien à domicile, permettant aux seniors de continuer à vivre dans un cadre qui leur est familier, tout en préservant leur dignité et leur autonomie. C’est pourquoi le rôle des auxiliaires est déterminant pour bâtir une société plus inclusive et respectueuse de ses aînés.
Le soutien apporté peut prendre plusieurs formes :
- une aide au lever et au coucher ;
- une assistance pour les gestes essentiels (toilette, habillement, alimentation…) ;
- une aide ménagère (entretien du domicile, courses et préparation des repas) ;
- un accompagnement dans les démarches administratives courantes.
Ces diverses tâches nécessitent que l’intervenante ait une bonne résistance physique, mais aussi qu’elle soit en mesure :
- de faire preuve de patience et d’autonomie ;
- d’être bien organisée ;
- de s’adapter aux besoins spécifiques des seniors, ce qui est une exigence permanente ;
- d’être toujours à l’écoute, tout en conservant une parfaite discrétion.
Les prérequis pour exercer le métier d’auxiliaire de vie
Une auxiliaire de vie doit avoir acquis les compétences nécessaires pour intervenir auprès des publics fragiles. Le diplôme d’état d’accompagnant éducatif et social (DEAES) prépare aux métiers des services à domicile, tels qu’ils sont décrits dans l’article L7231-1 du Code du travail.
Les défis et enjeux du métier d’auxiliaire de vie
Ils sont nombreux, car le vieillissement démographique accentue la demande en auxiliaires de vie, alors que le secteur peine à recruter, pour de multiples raisons, parmi lesquelles on peut notamment citer :
- un métier qui est souvent perçu comme peu ou mal valorisé, malgré son importance sociale ;
- dans la majorité des cas, des contrats à temps partiel, ce qui est source de précarité et des salaires peu attractifs ;
- la complexité de la prise en charge de certaines pathologies liées à l’âge qui nécessitent une expertise accrue ;
- des horaires de travail décalés qui sont parfois peu compatibles avec une vie de famille ;
- des situations émotionnellement difficiles lorsque les auxiliaires de vie sont confrontées à la perte d’autonomie ou au décès de la personne qu’elles accompagnent ;
- une responsabilité financière vis-à-vis des familles lorsque ces intervenantes n’ont pas une carte de paiement professionnelle dédiée à la gestion des courses.
Les actions à mettre en place
Pour faire face aux difficultés de recrutement et diminuer le taux de renouvellement des auxiliaires de vie, il existe plusieurs possibilités :
- un renforcement de l’accès à des formations continues, ce qui leur permettrait d’accroître leurs compétences et de répondre à des besoins croissants en soins spécifiques ;
- une revalorisation salariale et une meilleure reconnaissance de la pénibilité de leur métier, ce qui est indispensable pour attirer et fidéliser ces intervenantes ;
- une carte de paiement professionnelle pour la gestion des courses ;
- un programme de mentorat pour faciliter les débuts dans ce métier ;
- des rencontres organisées avec les autres auxiliaires de vie de l’équipe pour partager leurs expériences et développer ainsi un sentiment d’appartenance à l’entreprise.
Chaque action tendant à améliorer les conditions de travail des auxiliaires de vie, contribue à séduire de nouvelles diplômées et à retenir celles qui sont déjà en place.