Face à ses nouvelles fonctions de manager, l’inexpérience d’un chef d’entreprise qui vient de recruter peut l’amener à commettre quelques erreurs. Diriger du personnel est tout un art ! Cela nécessite d’avoir avec ses employés à la fois de l’autorité, de la fermeté, mais aussi de la psychologie, du doigté, le sens de l’écoute et bien d’autres qualités encore. Rassurez-vous, certaines techniques efficaces peuvent être appliquées, car le management n’est pas inné chez tout le monde. Nous donnons ici aux managers débutants des pratiques managériales à utiliser et à adopter pour commencer sur de bonnes bases.
Les 6 qualités essentielles d’un bon manager
On connaît l’expression : une poigne de fer dans un gant de velours. C’est vrai que le rôle principal d’un manager est de diriger une équipe de façon à ce qu’elle fournisse le travail demandé. Il en va de la pérennité de l’entreprise. Il ne peut donc se permettre d’être laxiste et de faire preuve de faiblesse.
D’un autre côté, un manque de souplesse et une rigueur excessive braquent le personnel et risquent de provoquer des contestations entraînant souvent l’effet inverse de celui souhaité.
Un bon leader est quelqu’un qui mène à bien ses objectifs en composant habilement avec la personnalité de chacun.
Six qualités lui sont cependant essentielles :
- Être attentionné : un manager doit veiller au bien-être individuel et collectif de son personnel, non pas par pure charité, mais parce qu’il a tout à y gagner. Un employé a besoin de se sentir écouté et valorisé pour rester concerné.
- Être ouvert d’esprit : malgré son poste de direction, le manager ne détient pas la vérité absolue sur tout. Ce serait une erreur de le croire et de se fermer aux avis, propositions et remarques de ses salariés.
- Être sûr de soi : un chef doit donner des directives explicites et faire en sorte qu’elles soient appliquées. L’empathie, l’écoute, l’ouverture d’esprit, la gentillesse même n’empêchent pas la fermeté. Et pour qu’un ordre ne soit pas pris à la légère, il faut qu’il soit formulé avec beaucoup d’assurance.
- Être calme et posé : garder son sang-froid dans les situations stressantes, ne pas paniquer, ne pas s’énerver permet de donner l’exemple à ses collaborateurs qui seront forcément incités à agir de la même façon. Il est également plus facile de gérer les conflits internes quand on reste serein.
- Être passionné : l’amour du travail bien fait est communicatif. Si le manager croit en sa capacité, en son produit, en ses idées, qu’il se montre enthousiaste, il a de fortes chances de transmettre sa passion aux personnes qui l’entourent.
- Être fiable : rien n’est pire qu’un patron girouette ! Entre consignes contradictoires, changements d’avis ou d’organisation, promesses non tenues, tout est fait pour déstabiliser les salariés et du coup les démotiver. L’impact sur l’entreprise peut s’avérer catastrophique.
10 bonnes pratiques de management à utiliser
Tout va dépendre de la politique de l’entreprise mais en règle générale, quelques pratiques restent constantes, quel que soit le type d'entreprise. En voici dix, parmi d’autres :
- Apprendre à déléguer et à faire confiance au personnel : dès qu’une entreprise s’agrandit, le dirigeant va vite se retrouver débordé. Il est indispensable qu’il délègue certaines tâches, comme celle de la gestion des notes de frais, ou il devra renoncer à se développer. De plus, lorsqu’on responsabilise ses employés, ceux-ci se sentent plus importants au sein de la structure et leur motivation est renforcée.
- Encourager ses salariés en leur donnant des opportunités professionnelles, plus d’autonomie, des possibilités de formation, des primes, des avantages en nature ou tout simplement en les félicitant. Il faut arriver à les motiver en toutes circonstances, même en cas d’échec. Les faux pas ne sont, en principe, pas commis volontairement. Le droit à l’erreur doit pouvoir exister.
- Créer une bonne ambiance et de bonnes conditions de travail, ne pas laisser s’envenimer les conflits, trancher immédiatement lorsqu’il y a mésentente ou contestation en restant impartial.
- Poser des règles claires dès le début. Pour cela, avant l’embauche, il est utile de réfléchir à chaque profil de poste. Tout employé a besoin d’être un minimum encadré, de savoir où est sa place et ce qu’on attend de lui. Le rôle du manager est de placer la bonne personne au bon endroit pour optimiser le travail de chacun.
- Réserver des plages horaires aux problèmes de management. Trop souvent, les dirigeants se focalisent sur la production, le commercial, les relations clients, la rentabilité ou d’autres domaines qu’ils considèrent comme primordiaux. Ils délaissent le côté humain. C’est une erreur. Être manager, c’est être toujours au courant de ce qui se passe au sein de son équipe. Organiser des réunions ou s’entretenir fréquemment avec les uns et les autres permet de mettre fin aux éventuelles tensions sans tarder. Faire l’autruche n’apporte jamais rien de positif !
- Garder une certaine distance. Un employé n’est pas un copain. Même si le tutoiement est devenu la norme dans les jeunes entreprises et que tout le monde s’habille de manière décontractée, ne jamais perdre de vue qu’un supérieur hiérarchique reste professionnellement supérieur. Il doit être respecté en tant que tel. Rien n’empêche de passer des moments informels, même à l’extérieur des locaux, tant qu’ils sont équilibrés avec des périodes de travail sérieux.
- Faire toujours ce qu’on dit. Être cohérent dans ses actes comme dans ses paroles inspire naturellement le respect. Lorsqu’une décision est prise, une directive est donnée, il faut garder le même cap sans hésitation ni retour en arrière. D’où la nécessité de bien réfléchir avant de donner des consignes.
- Montrer l’exemple. Nul besoin d’avoir recours à l’autorité abusive. Retrousser ses manches quand cela est nécessaire est beaucoup plus efficace. Ponctualité, amabilité, attitude positive, bonne organisation..., le patron doit être un modèle pour tous.
- Garder ses émotions pour soi. Un manager ne fait pas voir son stress ou ses inquiétudes. Il reste zen et optimiste. Dans le cas contraire, il risquerait de transmettre des ondes négatives à son équipe, ce qui serait contre-productif.
- Communiquer ! La communication est la clé d’un leadership réussi. Un bon chef sait comment faire passer son message. Il adapte sa communication aux personnes et aux situations. Il reste le plus transparent possible. Fini le temps du grand patron isolé dans sa tour d’ivoire. À l'inverse, les collaborateurs apprécient de participer au bon fonctionnement de l’entreprise ou à l’élaboration d’un nouveau projet. Écouter leurs remarques constructives ne peut être que bénéfique.